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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Goliath
(chant)

-Kaizer
(guitare)

-Thomas Gervais
(basse)

-Alexander Kartashov
(batterie)

TRACKLIST

1) Promethean Fire
2) The Faustian Pact
3) Areopagitica
4) The Snare on the Fowler
5) Pascal’s Wager

DISCOGRAPHIE


Panzerfaust - The Suns of Perdition - Chapter II: Transition Unto Eden
(2020) - black metal - Label : Eisenwald



Panzerfaust, un mighty album de Darkthrone ça. Mmmmmh, ça fleure bon la forêt givrée, le soleil pâle, le souffle du blizzard. Prénommer son groupe ainsi et faire également du black metal, c’est sans doute annoncer des choses à son auditoire. Mais quoi ? Les Canadiens (et non Germains comme j’ai pu le croire dans ma faiblesse initiale eu égard à certaines caractéristiques sonores) vont devoir s’expliquer, car on attend du bon black rauque des années quatre-vingt.

Evidemment, vous le saviez que la réponse est non, trop facile. Et quel intérêt à pondre une telle introduction si c’est pour se donner raison ? Panzerfaust pratique un black certes mid tempo, seulement celui-ci ne sonne pas du tout comme un rejeton direct du glorieux passé. Les adjonctions d’éléments modernes, et pour tout dire, post, que sont les montées en puissance, chant clair, notes de guitare répétées rapides ne s’en cachent pas. Tout comme la dimension clairement éthérée de nombreux passages. Et puis le côté percussif. Alexander Kartashov au poste derrière les fûts donne une leçon de sobriété trompeuse, maniant les rythmes avec maestria, laissant ses pieds et ses mains battre indépendamment le tempo, et cultivant une approche tribale vraiment intéressante. "Promethean Fire" qui ouvre les hostilités est d’ailleurs une démonstration particulièrement éclatante de cet état de fait.
Longue montée en puissance, mise en place colossale de l’atmosphère, et annonce d’un déluge à venir, dix minutes de mise en bouche impeccables et implacables. On s’assoit alors très confortablement dans notre fauteuil, engoncé dans le moelleux prononcé de ce coussin dans lequel notre divin séant a apposé sa forme par l’habitude. Et, ça va partir. Attendez, non, c’est maintenant que ça part. Et… oui c’est ça, bientôt on va y aller ! Là… tout… de suite. Mais si, je vous le jure, vous ne retenez pas votre souffle pour rien. Aïe, "The Faustian Pact" vient nous refaire le coup. Cette fois c’est certain, le pont central va aboutir sur une explosion et les blasts vont se libérer, les compositions vont prendre toute leur ampleur et, et… Et non en fait. Il faut se faire une raison huit nouvelles minutes plus tard, Panzerfaust semble coincé dans son rôle de poseur d’ambiance en chef, avec un don imparable à ce niveau, par contre, il oublie le reste. Comme si on devait demander à un autre groupe de prendre le relais au moment de créer des chansons.
Etrange sentiment que voilà, et situation incongrue. Les Canadiens possèdent vraiment un don, c’est ça le plus dérangeant. Ô rage, ô peste maléfique ! Que viens-tu nous faire là ? Les grands guingois n’ont pas leur pareil pour façonner une ambiance, bâtir des fondations, créer les jalons de futurs titres qui tueront tout. Sauf qu’incompréhensiblement, ils s’en tiennent à cette portion congrue de la musique. C’est d’autant plus déconcertant que les cousins Gris, Borgne, Frozen Shadows, etc et etc… tant la scène pullule de noms, sont dans une veine bien plus sylvestre, grésillante et basée sur les chansons. Panzerfaust, je l’ai déjà dit en intro, a en lui des germes bien plus germaniques, littéralement porté en premier lieu par la qualité des percussions, et un côté très carré. Alors oui "Areopagitica" pose les bases d’une vraie construction qui avance enfin, néanmoins la sensation diffuse qu’il manque quelque chose perdure…


Une rencontre pour le moins très difficile à évaluer. Il faut reconnaître à ces garçons bûcherons des qualités sublimes pour créer, mais créer des débuts et non des fins, ou alors des faims à la rigueur. Faim de marquer l’essai, d’aller au bout. Pourquoi nous retrouvons-nous dans cette situation ? Ont-ils voulu aller au bout du bout de leurs idées ? Seul le groupe pourra répondre, sauf qu’en l’occurrence, il frustre avec ses fulgurances, simplement fugaces.





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