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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Fraser Edwards
(guitare+claviers+basse)

Ont participé à l’enregistrement :

-Richard "Ricki" Carnie
(chant)

-Graeme McDonald
(chant sur "Ruination")

-Sergey Boykov
(claviers)

-Nick Blake
(basse)

-Richard "Dick" Gilchrist
(batterie)

TRACKLIST

1) The Architect
2) Stop Saying We Sound Like Dragonforce
3) Warzone
4) The Death Zone
5) Ruination
6) Dio Volendo Lo Faro
7) Among The Stars
8) This World Can Be Ours
9) Sorrow Of The Lonliest Dragon
10) Crouching Comrades, Hidden Dragonforce
11) On My Own (Les Misérables cover) (bonus track)
12) Your Song (Elton John cover) (bonus track)

DISCOGRAPHIE

I am God (2016)
The Architect (2020)

Edwards, Fraser - The Architect
(2020) - shred speed metal frénétique - Label : Autoproduction



Message d’alerte pour toi, lecteur viril. Toi qui aimes uniquement les grosses grattes grasses façon nu metal, sludge, brutal death et autres machins-core, toi qui ne supportes que les gosiers velus qui donnent l'impression de vouloir annihiler toute forme de vie à chaque beuglement, toi qui kiffes les montagnes de barbaque tatouées qui transpirent la testostérone en te donnant l'impression d'incarner un Viking à l'assaut d'un monastère cauchois ou un Néandertalien exprimant ses instincts primaires, toi qui baves devant les photos promos d’Amon Armath et convulses dès qu’une fréquence dépasse les vingt hertz : fuis. Car Fraser Edwards est de retour. Non mais vraiment barre-toi, ce n'était pas une suggestion, hein ! Eh oh, tu ne comprends pas quand je te parle, le graouh ? Allô, ce n'est pas pour toi ici, ton neurone ne va pas survivre, tu es en danger ! BORDEL, MAIS CASSE-TOI, JE TE DIS !!!

Ah, les évadés du Paléolithique, il faut leur parler comme le sergent Hartman dans Full Metal Jacket, sinon ils ne vous écoutent pas. Bien, maintenant que nous sommes entre esthètes, imaginez un monde où les guitares seraient amputées de leurs cordes les plus graves, où les pianos seraient coupés en deux et dont on n'aurait conservé que la partie droite. Imaginez un univers parallèle dans lequel les orchestres philharmoniques – qui ne le seraient pas, du coup - évolueraient sans contrebasse, ni tuba, sans basson ni trombone, même pas un violoncelle. Imaginez maintenant que votre lecteur soit bloqué en permanence sur une double compilation de Cyndi Lauper - ou un single de Tones and I, si vous êtes jeune (mais alors, que faites-vous là ?). C’est bon, vous y êtes ? Et bien ce royaume musical où la stridence est la norme et le grave est banni, cette planète déviante où Schmier est considéré comme un baryton basse et Olof Wikstrand d'Enforcer l'équivalent métallique de Grand Corps Malade, c'est celle de Fraser Edwards. « Qui es-tu, Fraser ? » se demandent en chœur les étourdis ayant raté l'œuvre initiale de l'Écossais calmement intitulée I am God parue en 2016. Un guitariste plutôt à l'aise techniquement qui semble s'être donné pour but d'enquiller un maximum de notes en un minimum de temps, à l'instar d'Herman Li, son homologue de Dragonforce à qui il rend un hommage malicieux sur "Stop Saying We Sound Like Dragonforce" - un peu comme si les moinillons copistes de Greta Van Fleet avaient appelé un de leurs morceaux "Stop Saying We Sound Like Led Zeppelin".
Le titre doit contenir autant de notes à lui seul que l'intégrale de My Dying Bride, performance accomplie également sur l'instrumental "The Architect" en ouverture ainsi que sur quasiment toutes les pistes du recueil. Edwards réussit à faire sonner son instrument de manière plus synthétique encore que son mentor, rappelant les bandes-sons de certains jeux vidéos nippons du tournant des années quatre-vingt-dix concoctées par Keiji Yamagishi (Ninja Garden, Captain Tsubasa...). Et de la même façon que ces dernières, l’avalanche de quadruples croches acides n'est pas sans risque pour le système nerveux – de ce point de vue, rien ne semble avoir bougé depuis I am God. Sauf que le Highlander épileptique a renouvelé son personnel, faisant appel à ses anciens potes d'Ascension (avec qui il imitait déjà Dragonforce) et Sharky Sharky, le gang de requins en mousse qui fait rocker les marmots. Et parmi ces individus compétents, il y en a un qui sort du lot : le chanteur. Le dénommé Ricki Carnie au débit mitraillette, qui n'est pas sans rappeler l'étourdissant Michael Mills de Toehider, monte dans les aigus avec une facilité aussi déconcertante que celle de son boss à la six-cordes lorsque ce dernier enchaîne les descentes de manche – c’est-à-dire tout le temps, ou presque (voir infra).
Ajoutant une couche supplémentaire de stridence à un enregistrement qui en était déjà généreusement pourvu, Carnie fait définitivement basculer la réalisation dans le déraisonnable, tout en ménageant quelques variations salvatrices, dont une plongée dans les médiums sur "This World Can Be Ours" – ça repose – et une envolée lyrique pas loin d'être émouvante sur l’osni "Dio Volendo Lo Faro". Les duettistes à la rythmique suivent du mieux qu'ils peuvent – honnêtement, ça va – et se voient accorder une pause dans la frénésie ambiante à l'occasion d'une, euh... ballade ?! Avec du piano et des arrangements ? Bigre, la révolution est en marche ! Moins pompeuse mais aussi moins marquante, il faut l'admettre, que les pseudo-symphonies miniatures de chez Avantasia et Blind Guardian, cette tentative incongrue de diversion baptisée "Among The Stars", qui n'a sûrement pas bénéficié du même budget que les spécimens germaniques sus-cités, mérite d'être saluée sur la forme mais peine à emporter l'adhésion. Bien essayé, Fraser, mais le ralentissement de tempo ne te va pas au teint. Et tes reprises de la comédie musicale Les Misérables et de "Your Song" de Sir Elton John, pas franchement des modèles de sobriété à la base, n’étaient peut-être pas obligatoires. Au moins le dynamisme est toujours au rendez-vous, c'est toujours ça de pris


Par les chaînes plaqué or d'Yngwie Malmsteen, il est en forme, le shreddeur 8-bit ! Avec le rapide et perché The Architect, Fraser Edwards et ses acolytes poursuivent leur périple à grande vitesse entamé sur l’album inaugural, en l’agrémentant de timides changements d’ambiance et d’allure. Ces menus détours ne suffisent pas toutefois à faire dévier l’équipage de son cap, à savoir le speed metal tendance power à fond les balloches, atteint les doigts dans le nez avec une petite touche d’humour pour détendre l’atmosphère, histoire que tout le monde ne finisse pas avec le cerveau complètement vrillé par ces tornades soniques. « Arrêtez de dire que nous sonnons comme Dragonforce » ? Compte là-dessus et bois de l’eau claire ! Quels déconneurs, ces Scottishs...



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