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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Kari Rueslåtten
(chant)

-Sigurd "Satyr" Wongraven
(chant+guitare+claviers+basse)

-Gylve Fenris "Herr" Nagell
(chant+batterie)

TRACKLIST

1) Innferd
2) Mellom bakkar og berg
3) Haavard Hedde
4) Villemann
5) Nagellstev
6) Oppi fjellet
7) Langt borti lia
8) Lokk
9) Noregsgard
10) Utferd

DISCOGRAPHIE

Nordavind (1995)

Storm - Nordavind
(1995) - black metal folk - Label : Moonfog Productions



Kari Rueslåtten. Fenriz. Satyr. Rien que ça. Imaginez le bombardement multimedia que déclencherait ce super trio de nos jours. Les chantres du marketing métallique, en rien supérieurs au reste du marketing, s’en donneraient à cœur joie pour monter le truc en épingle. Simplement, nous sommes en 1995. Les chantres sont doté de moyens plus limités. Et l’album passe plus ou moins inaperçu. Et pourtant…

Et pourtant, il s’agit, ni plus ni moins, de l’album fondateur du folk metal. Oh je sais, j’entends déjà ceux qui vont me parler de Bathory, de Skyclad, j’en passe et des meilleures. Nordavind est le premier album du royaume des métallos à être autant folk que metal. Folk tendance « taverne du troll brailleur », même sur "Nagellstev". Il se trouve que l’un des trios les plus cultes jamais formé - moi aussi je peux employer des formules marketing hein, y a pas que les assesseurs de Myrkur qui ont le droit… - a pris l’envie de reprendre des chansons du folklore norvégien et de les réinterpréter. Quoi de plus classique de nos jours, mais, à l’époque, ça n’allait pas de soi. Le résultat ? Brut, parfois maladroit. La formule est encore à peaufiner, mais les bases sont là, et ce que l’on pressentait sous la houlette de Martin Walkyer ou de Quorthon se confirme : pas besoin d’intégrer des éléments folks dans son metal, on peut carrément se servir à la source. Les guitares saturées et le chant rauque - pas black, juste rauque, Fenriz et Satyr ne donnent pas trop dans la stridence ici- sont totalement miscibles dans le patrimoine local.
La mélancolie inhérente aux chansons traditionnelles se voit revêtue d’une cape de goudron et l’ensemble râpeux fonctionne dès "Mellom bakkar og berg", jusqu’à l'entraînant "Oppi Fjellet" - on tape du pied, allez hop ! Alors bien sûr, toute la horde de groupes de folk metal améliorera la formule, tant dans son enrichissement que dans un dosage plus subtil des ingrédients, mais l’essentiel est là. Et Kari dans tout ça ? Si les deux éléments masculins sont les principaux protagonistes du side-project, les interventions de LA voix de la première vague de gothic doom scandinave s’avèrent toujours belles et judicieuses, et sauvent même le très doom "Langt borti lia" et ses plus de sept minutes, de l’engluement. Ce dernier morceau s’inscrit dans une fin d’album plus apaisée et atmosphérique. "Noregsgard" rappelle certains moments du Vinterskugge d’Isengard sorti un an plus tôt, tandis qu’"Utferd" nous invite à aller faire un gros dodo. Après toutes ces pintes de bière, la tête est lourde…


En ce milieu de dernière décennie du vingtième siècle, les grands noms du black metal ont la bougeotte. Storm s’inscrit dans une série de projets - Wongraven, Isengard, Neptune Towers,… - conçus comme autant de manière de ne pas s’enfermer dans un (inner) cercle. Cette adaptation de chants traditionnels norvégiens a fait sourire à l’époque, elle apparaît peut-être surannée actuellement, vu qu’on a fait plus long et mieux. Remise dans son contexte, l’œuvre apparait néanmoins comme un précurseur encore savoureux, juste arrivé un peu tôt pour être apprécié à sa juste valeur.



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