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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Devilish
(chant)

-Infernal Vlad
(guitare+basse+chant)

-Tom Coroner
(batterie)

TRACKLIST

Moksha

1) Zrození výjimečného
2) Město mrtvých
3) (ne)Čistý
4) Har Har Mahadev
5) Mokša

Nirvana

1) Buddha 1
2) Buddha 2
3) Buddha 3
4) Buddha 4
5) Buddha 5

DISCOGRAPHIE


Cult of Fire - Moksha/Nirvana
(2020) - black metal - Label : Beyond Eyes



En cette année très confinée 2020, Cult of Fire a choisi de libérer sa créativité. Sept ans que le groupe végétait dans un silence d’augure très moyen, et voilà le fan prêt à reléguer les Tchèques au rang de superbe curiosité, malheureusement sans lendemain. Pourtant, c’était faire sans l’esprit de surprise qui les anime manifestement. En effet, c’est non pas armés d’un, mais de deux albums que nos amis reviennent, comprenne qui pourra. Et Cult of Fire met le fan dans l’embarras, car les deux sorties ont beau être simultanées, ou concomitantes pour ceux qui apprécient ce terme injustement oublié, elles sont bel et bien vendues séparément (et il faut donc débourser deux fois ses deniers si chèrement acquis…).

Un ou deux ? Pile ou face ? Le fait est que les deux disques durent à peine trente trois et trente quatre minutes chacun, soit un grand total de soixante-sept minutes si vous êtes versés dans les mathématiques. D’aucun sachant la durée maximale d’un cd (espèce aujourd’hui disparue) à soixante-dix-huit minutes se rend rapidement compte que la justification d’une double sortie n’est pas matérielle. Conceptuelle alors ? Moksha et Nirvana sont les titres respectifs. Une rapide recherche nous apprend alors que « moksha » représente la libération finale de l’âme individuelle en hindouisme tandis que la notion de « nirvana » nous est plus familière, signifiant toutefois précisément à peu près la même chose pour le bouddhisme. On tient donc notre concept, l’approche duale d’une même notion, le tout encore une fois rattaché au monde et à la culture indiens au sens large. Le lien est vite fait avec l’utilisation abusive du sanskrit dans le titre de leur précédent méfait. La démarche rappelle quelque peu le diptyque Red for Fire et Black for Death qu’eut en son temps Solefald, même si un an séparait les deux rejetons.
Seulement musicalement on se retrouve avec deux facettes relativement similaires d’un même groupe. Cult of Fire reste Cult of Fire en toutes circonstances avec l’utilisation intelligente et régulière de mélodies black saupoudrées sur des blasts récurrents à défaut d’être constants. L’ensemble forme une approche d’allégeance spatiale, ou peut-être plus justement, ésotérique pour faire écho au karma qui lie les créations des Tchèques. Les claviers distillent des nappes parcimonieuses en totale harmonie avec la délicatesse des tremolos agrémentant les compositions de la bande. Pour revenir sur les chiffres, il est marrant de constater que les deux objets se composent de cinq chansons de respectivement neuf minutes pour la première puis plus ou moins six minutes pour les quatre suivantes. Voilà une translation à l’identique particulièrement intrigante (pour quiconque se posant des questions de la sorte, évidemment). On suppute le mouvement volontaire, mais y’a-t-il un message fondamental caché ? D’autant qu’en continuant sur les chiffres, la date sélectionnée pour livrer au monde ces offrandes ne semble pas anodine puisque le vingt février 2020 (20/02/2020) regorge de 0 et de 2. Qu’importe finalement puisqu’il faudrait une explication en bonne et due forme des gaillards et dommage, et ils ne donnent plus d’interview...
Au final quels sont les signaux distinctifs des deux parties du tout ? Moksha est un poil plus folk, plus percussif, là où Nirvana est plus classique. Moksha réserve des percussions excellentes pour son ouverture et fait usage de cithare, inexistante sur son pendant (jusqu'au) bouddhiste. Il contient également en son seing une merveille de riff hypnotique sur "(ne)Čistý" que le groupe répète à l’envi à juste titre via des variations bienvenues. Nirvana de son côté contient un enchaînement plus classique (cependant mâtiné du son mystique du groupe) à faire pâlir beaucoup de groupes en "Buddha 3"-"Buddha 4". Pourtant la force de la réalité est trop forte et nous commande de considérer ces deux entités non pas comme indépendantes mais moitiés d’un tout. Certes, le portefeuille se souviendra du prix cumulé, pour autant il s’agit bien d’un tout que Cult of Fire met à notre disposition. Reste désormais à en déterminer l’intérêt, car si pécuniairement parlant, il est évident pour le trio, pour l’auditeur il l’est moins. D’autant que malgré des qualités d’interprétations et d’inspiration évidentes, cette double attaque finit bien par fatiguer. Faut-il alors n’écouter qu’un bout et se réserver le suivant pour plus tard ? Pourquoi pas, mais il est dommage de se retrouver quasi forcé à les séparer. En tout cas, personnellement, j’ai eu bien du mal à me forger un avis clair sur l’ensemble. Un point acquis cependant : l’(les) album(s) grandi(ssen)t avec le temps.


Double sortie sans double plaisir ou avec ? Le problème de ce double album qui ne s’assume pas réside dans la dilution certainement. L’intensité qui nous avait emportés avec Ascetic Meditation of Death se retrouve comme contenue par l’étendue de l’œuvre présente. Cette chronique-même en est le reflet, ne sachant jamais vraiment trop sur quel pied danser. Alors oui, Moksha/Nirvana est bourré de qualité, malheureusement, il possède une très longue courbe d’apprentissage qui nous laisse trop facilement sur le bas-côté. Serez-vous suffisamment patients ? Et de se prendre à songer à un mix parfait des deux, ne retenant que le meilleur...

Pour aller plus loin :









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