18330

CHRONIQUE PAR ...

132
Eudus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Mizuho Lin
(chant)

-Sergio Mazul
(chant)

-Juliano Ribeiro
(guitare)

-J.Augusto
(claviers)

-Johann Piper
(basse)

-Welyntom "Thor" Sikora
(batterie)

TRACKLIST

1) Murder of Crows
2) Left Behind
3) Dethrone the Gods, Control the Masters (Legacy of Blood, Pt. IV)
4) Mere Shadow

5) Porcelain
6) The Hunter, The Hunger (Legacy of Blood, Pt. V)
7) Wasteland
8) Barely Breathing
9) Wallachia
10) Daydream Tragedy
11) Insomnia (bonus track)

DISCOGRAPHIE

Obscura (2020)

Semblant - Obscura



Six ans après un second opus, Lunar Manifesto, couronné de succès en Amérique du Sud, Semblant est de retour - guidé par Frontiers - avec Obscura, troisième œuvre des Brésiliens. Présenté comme une étoile montante par son label et bénéficiant de millions de vue sur Youtube, le sextet va-t-il percer grâce à leur nouvelle réalisation ?

Sous une apparence gothique (nom du groupe, pochettes d'albums, titres etc) se cache plutôt un mix entre heavy/death mélodique/symphonique qui fait un peu « gloubi-boulga ». On navigue ainsi entre Epica,Trail of Tears (une référence en la matière) par exemple, notamment sur l'excellente "Murder of the Crows" ou encore Flowing Tears. Semblant va brouiller les pistes tout du long. Par exemple, "Dethrone the Gods, Control the Masters". Puissante, elle emmène son auditeur sur plusieurs chemins, du death mélo à l'électro puis chez Epica (sur le refrain final). Pourtant on ne peut pas taxer Mizuho, la vocaliste sino-brésilienne, de lorgner du côté de Simone. Sa voix stridente, tiraillée, tend par moment du côté du hard/heavy tout en apportant une touche plus légère, notamment sur le refrain du tube "Mere Shadow". Cet aspect me fait penser à Flowing Tears (dont on n'a d'ailleurs plus de nouvelles). Les Brésiliens s'amuse à mélanger death mélo et heavy, les grunts de Sergio étant régulièrement accompagnés de solo diablement efficaces. Sa voix, sans être la meilleur du circuit à le mérite d'être franche, sans chichi, elle conviendrait d'ailleurs plutôt bien à un combo de doom/death. Malheureusement, le groupe s'auto piège : la puissance des couplets, qu'ils soient chantés par Sergio ou par sa comparse, font naître l'envie d'entendre des refrains violents. Or, ceux-ci sont surtout mélodiques et font songer notamment aux confrères de Diabulus in Musica, ce qui fait qu'on peut vite perdre le fil. Des propositions comme "Left Behind" ou la trop simpliste "Porcelain" n'ont par exemple guère d’intérêt.
Au fil de l'écoute, les pistes tournent clairement en rond. Alors oui on retrouve des moments bien sympas, la touche moderne de "The Hunter, the Hunger" est agréable, mais on s'ennuie ferme. Mizuho tente des notes qu'elle n'atteint pas - elle performe davantage lorsqu'elle est plus naturelle. On notera quelques sursauts, sur "Wastelands" et son début moderne et violent où Sergio envoie la sauce. Quant à l'exercice de la ballade ("Daydream Tragedy"), sans être bon, il n'est pas raté - la voix de Mihuzo s'y prêtant plutôt bien. Semblant s'est enfermé dans son propos qui était de base de brouiller les pistes, mais au final, ce qui devait être un exercice de style devient une redondance. Voix death masculine, grosse caisse, chanteuse qui monte haut sur les refrains et redescend (magnifiquement bien) sur les couplets, une touche d'électro. Le schéma se répète. Il manque une dose d'émotion, totalement absente d'Obscura. Alors certaines occurrences parfaitement bien exécutées ne sont que bonheur (les titres en rouge à votre gauche) mais les autres sont complètement bancales. Il n'y a pas de juste milieu, ce qui donne un sentiment de frustration qui pousse à simplement glisser dans une playlist les titres appréciés et ne plus revenir à l'ensemble de l'œuvre. Ce qui, j'imagine, n'est pas l'effet escompté par le groupe.


Obscura est un album mi-figue mi-raisin, sympa ici, ennuyant là, tout simplement. On apprécie les choix forts, un voix death bien assumée, quelques solo bien sentis et une chanteuses qui n'a que faire de ressembler aux plus connues du genre. Malheureusement il manque ce petit truc en plus pour pouvoir se démarquer.


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 6 polaroid milieu 6 polaroid gauche 6