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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Dany Tee
(chant)

-Olmo "Déhà" Lipani
(guitare+basse)

-Jacob Buczarski
(guitare+batterie)

TRACKLIST

1) Immurement
2) Life Only Festers
3) Veins Hollowed
4) Stillborn // Isolate

DISCOGRAPHIE

Acathexis (2018)

Acathexis - Acathexis
(2018) - black metal atmo-kosto - Label : Fallen Empire Records



« Le black metal dans l’espaaaace…. » Ça devient une série encore plus longue que celle des cochons*. Depuis que les hordes de musiciens à corpsepaint ont compris que l’ensemble de la galaxie pouvait être conquis par les unholy forces of evil, les productions estampillées « BM galactique » se sont multipliées. Pour le meilleur et pour le pire.

Dis Pater mis à part, ses projets musicaux ne se caractérisant pas par des tempos de malades mentaux, la recette est toujours à peu près la même: batterie à fond les ballons, réverb à la Dark Vador, progressions d’accords et on est parti pour une demie douzaine de morceaux de plus de dix minutes chacun. Chiant ? Moui, y a un risque. L’enjeu, c’est de faire en sorte que le côté ample et hypnotique prenne le pas sur l’aspect monotone. Certains groupes n’y arrivent pas, mais d’autres s’en sortent très bien. Acathexis, notamment. Supertrio international composé de gens impliqués dans d’autres projets, notamment le très, très actif Déhà - ne regardez pas sa page sur Metal Archives, c’en est flippant !-, le groupe respecte à la lettre les consignes données à tous les black métalleux s’embarquant dans une fusée spatiale. Cette absence d’originalité a priori rend encore plus remarquable le résultat obtenu a posteriori. Classique mais frappant, Acathexis possède surtout du corps. Une âme. Un son. Spatial mais épais. Une ambiance, soutenue par un artwork de premier ordre. Et puis, surtout une musicalité nous renvoyant au black metal mélodique de la première moitié des nineties.
J’en suis venu à songer à Stellae Trajectio, la demo de Naglfar. Je sais, la comparaison est loufoque tendance débile. Mais, outre un certain concept cosmique, j’y retrouve cette même envie de hurler de la mélodie à pleins poumons et à pleins décibels, et, en fin de compte, de provoquer de l’émotion. C’est là le principal tour de force d’Acathexis. Arriver à saisir l’auditeur par les tripes, alors que la plupart des œuvres de ce genre, ont tendance à séduire par leur atmosphère glacée. Les quatre morceaux contribuent à hérisser le poil du fan, mais celui que je mettrais peut-être en avant, c’est "Veins Hollowed". Plus varié que les trois autres titres, notamment en termes de rythme, il démontre toute l’étendue du savoir-faire - et du talent - de nos trois larrons, et son épique seconde moitié est si belle, si touchante - oh ce break… quel break…. "Stillborn // Isolate" a le mérite de ne pas trop souffrir de la comparaison avec ce moment de pur génie musical et permet de conclure les quarante minutes de bonheur galactique, en trouvant, une fois encore des accords qui font mouche, ce qui permet de sortir de l’écoute de cet Acathexis un peu plus riche, émotionnellement parlant, qu’avant d’avoir commencé le voyage.


Plein, puissant, ample et poignant, grâce notamment à une seconde moitié d’album magistrale, le premier album d’Acathexis ne vaut pas que pour sa superbe pochette. Les artistes arrivent à donner de l’épaisseur à un genre qui a tendance à se perdre dans le grésillement fade. Ne vous demandez pas comment Déhà arrive à organiser ses journées - cet homme dort-il ?- et mettez tout de suite le cap sur cette brillante constellation musicale.

*: référence insaisissable pour les moins de cinquante ans


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