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CHRONIQUE PAR ...

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Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Jonathan Cook
(chant)

-Nick Eash
(guitare)

-Nick Piunno
(guitare)

-Matt Feinman
(claviers)

-Andrew Glover
(basse)

-Jeff Tenney
(batterie)

TRACKLIST

1)A Cold Day in Hell
2)Anthems of Apocalypse
3)The Impaler
4)Decimate the Weak
5)Origins and Endings
6)Angels of Debauchery
7)Reloaded
8)Unbreakable
9)One Body Too Many
10)Legions

DISCOGRAPHIE


Winds Of Plague - Decimate the Weak



Si un jour vous vous êtes dit que le metal symphonique n’avait plus de beaux jours devant lui, que les groupes fondateurs du genre avaient tout dit sur le sujet et que les groupes ne pouvaient plus que se contenter de copier, vous aviez tort. Winds of Plague est là pour le prouver. Ce jeune groupe américain – de San Francisco pour être précis – sort des sentiers battus pour mêler death, hardcore et metal symphonique. Deathcore et symphonique ? Voilà une association fort atypique et surprenante, et une bien belle réussite.

Autant le dire d'entrée de jeu, mes connaissances en deathcore ne me permettent pas d’analyser profondément les penchants de Winds of Plague pour ce genre. Impossible pour moi de vous dire à quelle école précise se rattache le groupe, et quels groupes les ont influencés. Il faudra se contenter d’une analyse directe de la musique sans remise dans le contexte plus global du genre. En revanche, spécialiste ou pas du deathcore, il est évident que la musique envoie du bois, et pas des petites brindilles. Plutôt des grosses bûches, attendez-vous à vous faire ramoner les conduits auditifs en profondeur: gros riffs cisaillants, batteur brutal qui assure les blasts avec précision, chant puissant et agressif. En plus de la musique qui est d’une violence certaine, la production de Tue Madsen assure un son puissant, et le mix équilibré permet d’entendre chaque instrument, ainsi que les plans symphoniques.

Parlons en de la musique justement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Winds of Plague multiplie les influences et cela s’entend. Véritable melting-pot de styles, le groupe mélange allègrement death metal – que ce soit le death mélodique européen ou bien du death plus technique et old-school –, hardcore, metal symphonique, avec quelques petites touches de heavy traditionnel et de doom bien lourd. Et tout cela, dans la même chanson quelques fois. Après une introduction grandiloquente symphonique, alors que se pose un riff acéré et lourd, commence "Anthems of Apocalypse". Chanson qui débute par un plan death old-school, auquel s’ensuit un passage d’une lourdeur sans nom, lent et poisseux comme du funeral doom, pour revenir à un passage death avec en fond des orchestrations symphoniques, puis alors que les orchestrations continuent leur jeu en arrière plan, déboule un passage hardcore bien bourrin. Et c’est seulement la moitié de la première chanson.

Vous aurez compris que chez Winds of Plague, la linéarité n’est pas de mise, et que les compositions enchaînent différents passages très différents les uns des autres, quelque fois complètement surprenants et inattendus, tel ce verset totalement hardcore suivant un plan atmosphérique et mystique composé de choeurs masculins sur "The Impaler". Loin d’être indigeste, ces mélanges sont parfaitement dosés et ne basculent jamais dans le totalement barré sans cohérence. Au pire peut-on reprocher quelques passages manquant de pertinence, comme sur l’excellent "Angels of Debauchery". La chanson se termine sur du hardcore sans grand rapport avec les plans heavy et death mélodique qui précèdent. Seule le titre "Reloaded", concentré hardcore de 2 minutes, ne comporte aucun mélange de genre. Mélange que l’on retrouve dans le chant de Jonathan Cook. Le bonhomme possède une voix puissante et est versatile. Que l’on juge: il passe allègrement du chant death au chant clair hurlé, sans même parler de son chant guttural profond.

Toute cette violence n’empêche pas le disque d’être mélodique. Plusieurs riffs, ainsi que certaines lignes de chant, sont moins incisifs et adoucissent le propos pour proposer quelques lignes mélodiques, qui ne sont jamais niaises et sont suffisamment dosées pour permettre au disque de respirer. Le support le plus important est néanmoins l’utilisation de plans symphoniques peu envahissants: ils sont présents en première ligne le temps de quelques ponts uniquement. Le reste du temps ils se cachent dans la masse globale, complètement intégrés aux compositions et offrant un contraste saisissant avec la brutalité ambiante, tel l’excellent "Decimate the Weak" ou encore "Legions", véritable preuve à lui seul du savoir-faire de Winds of Plague pour mélanger les genres (sans même parler du niveau technique impressionnant sur ce titre), tout comme "One Body Too Many" ou encore "Angels of Debauchery".


Surprenant et jamais ennuyeux, Decimate the Weak est un mélange de genres comme on fait peu. Preuve sans conteste qu’il est toujours possible de faire quelque chose de nouveau en piochant de vieux éléments ici et là, Winds of Plague avec son deathcore mâtiné de metal symphonique, d’heavy et de doom tente en quelque sorte de faire le lien entre metal européen (les plans symphoniques et certains passages death mélodique) et américain (hardcore et death technique américain). Il possède le défaut de ses qualités: un manque de cohérence sur quelques passages, et peut-être aussi son ambition, le résultat final étant loin d’être facilement accessible.


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