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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Eldar Ferzaliev
(guitare)

-Victor Krabovich
(guitare+claviers)

-Nik Koniwski
(claviers+violon)

-Sasha Coudray
(basse)


Guests :
-Jamie Ward
(mellotron+synthé)

-Maximilian Maxotsky
(batterie)

TRACKLIST

1) Grauer Wald
2) Filis Aureis
3) Marea
4) Himmelbarn
5) Melanocardia
6) Sapatha
7) Apogeion
8) Eosfyllon

DISCOGRAPHIE

Achromata (2018)

Aesthesys - Achromata
(2018) - post rock instrumental néo-classique - Label : Narshardaa Records



Aesthesys, du grec « aisthêsis », est la faculté de percevoir les sens, la sensation. Cela tombe bien, car vous allez devoir aiguiser la vôtre pour cet album nommé Achromata, venant à nouveau du grec, et dont la définition la plus proche serait « décolorés ». Pourtant, au vu de la pochette, on en parait loin. Ah, et non, le groupe n’est pas grec.

Non. Aesthesys est une formation moscovite dont l’anniversaire décennal a eu lieu en cette année 2018. Et à cette occasion, sort déjà leur huitième effort – EPs et albums confondus - sous le nom Achromata, après leur dernier opus Ascendere qui avait vu le jour il y a déjà cinq ans. Si vous aimez leur compatriote de Kauan, et que vous êtes tombés amoureux de leurs dernières œuvres (Sorni Nai et Kaiho), vous êtes déjà condamnés à devoir partager votre vie avec Achromata. On a connu sort plus terrible. Les Russes pratiquent en effet un post-rock dans la même veine que leurs principales influences comme les Américains d’Explosions In The Sky, Balmorhea, Kayo Dot ou encore les Irlandais de God Is An Astronaut. A savoir une musique totalement instrumentale, éthérée, aérienne, colorée, mélodieuse et mélancolique.
Mais attention, une mélancolie positive, pas celle qui vous ronge jusqu’à l’os comme bon nombre de formations sont capables de vous proposer. Car ce concept-album dont le sud-africain Richie Sauls est à l’origine, ne vous emmène pas dans les abîmes et les profondeurs de l’âme et de la nature humaine,  mais vous narre l’histoire d’un jeune garçon, cherchant à sortir de l’ordinaire de son monde gris ("Grauer Wald"). C’est la rencontre avec un oiseau magique qui va lui permettre de découvrir de merveilleuses choses dont il ne soupçonnait pas l’existence auparavant. En définitive, le garçon sera enfin capable de voir les somptueuses couleurs qui l’entourent, comme si un voile avait été levé. C’est cette scène que dépeint la splendide pochette que l’on doit à Kuldar Leement.
Achromata est tout ce qu’il y a de plus prenant. Aussi bien aux tripes qu’au cœur. Les côtés rock, metal, néo-classique et expérimental se lient parfaitement sans s’étouffer entre eux, chacun pouvant se mettre en valeur à sa guise. Le clavier comme c’est souvent le cas, vient placer des notes aériennes sur lesquelles le violon s’évertue à placer des soli d’une rare beauté. L’introduction onirique "Grauer Wald", ainsi que "Sapatha" sont deux exemples parfaits des montées crescendo que le sextet sait façonner. Et malgré l’absence de paroles, chaque chanson possède sa propre âme. Seule "Melanocardia" reste légèrement en deçà de la moyenne, mais vous ne leur en tiendrez pas rigueur quand vous aurez entendu la fascinante "Marea" et la grandiose conclusion "Eosfyllon". Seul point noir à cet ensemble multicolore : la durée qui nous semble bien trop courte malgré les quarante-six minutes proposées.


Jetez-vous sans réfléchir sur cette nouvelle œuvre d’Aesthesys. Achromata est une bombe bigarrée, bariolée et enluminée qui vous aidera peut-être plus facilement à affronter la noirceur et le froid de l’hiver qui s'avance pas à pas.



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