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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Emilio Crespo
(chant)

-Chloe Bray
(chant+guitare+tin whistle)

-Mike Lamb
(guitare+claviers)

-Mike Wilson
(basse)

-Riccardo Floridia
(batterie)

TRACKLIST

1) Winter's Slumber
2) Titan
3) Ode to the Sovereign
4) An Oath Sworn in Sorrow
5) Our Bones Among the Ruins
6) Where Lost Hope Lies
7) The Shadowed Road

DISCOGRAPHIE


Sojourner - The Shadowed Road
(2018) - black metal pour les gentils - Label : AvantGarde Music



Allez, encore un intro qui parle des pochettes, une de plus. Non, mais sérieusement, c’est important, une pochette. Pas fondamental, mais ça donne bien des pistes sur la teneur de l’album - à défaut de pouvoir nous renseigner sur sa qualité. Là, vous regardez la gueule de The Shadowed Road et vous la comparez avec celle de Empires of Ash. Si vous en déduisez que Sojourner a révolutionné sa musique et joue maintenant du deathcore industriel, courez chez l’ophtalmo. Et puis faites une petite visite à votre psy, aussi. Au cas où.
 
Maintenant, si vous en concluez que le second effort du combo suédo-néozélandais est une copie conforme du premier, vous allez un petit peu trop loin. Sojourner indique juste qu’il va suivre le chemin initié avec le premier album. Un peu comme Summoning nous fait comprendre avec ses pochettes très similaires qu’ils ne vont pas troquer leur épée +5 contre les nécromanciens pour un pamphlet contestataire. The Shadowed Road s’inscrit donc dans la pure continuité de son prédécesseur et propose, par conséquent, un black metal très mélodique, chiadé, fignolé, concocté avec amour. Nos amis ne donnent cependant pas dans l’auto-plagiat et ont procédé à quelques ajustements par rapport à Empires of Ash. Un peu moins atmosphérique, la nouvelle œuvre dégage une intensité épique que sa grande sœur ne possédait pas. C’était d’ailleurs l’un des rares reproches que je faisais au groupe, à l’époque, déplorant certains passages où les blasts-beats tournaient « à vide », à cause de la zénitude de la musique produite.
Les artistes ont peut-être eu une analyse similaire – à moins qu’ils n'aient encadré ma chronique et qu’ils la lisent tous les jours, telle leur Bible personnelle. Ça serait tellement beau... -, toujours est-il que le gain d’intensité évoqué précédemment fait que ces rythmes très rapides s’intègrent bien mieux dans l’œuvre. A quoi est dû ce supplément énergétique ? Peut-être à un petit plus d’agressivité au niveau des guitares, un peu plus orientées folk metal également, mais cela reste subjectif. Le changement le plus important réside dans l’amélioration sensible des vocaux, masculins et féminins. Sans être un défaut, le chant n’était pas le point fort du premier album. Ici cependant, la voix d’Emilio est d'avantage mise en avant, et le chanteur a fait de gros efforts pour diversifier les sonorités sortant de son gosier, présentant une alternance convaincante entre voix éraillée et growls.
Côté féminin, Chloe n’est pas en reste. Elle se montre plus présente et ses nombreuses interventions conduisent la musique du groupe non loin du monde magique du metal à chanteuse. Voilà, c’est dit. Laissons fuir les allergiques au style… Ça y est ? Continuons : les mélopées pleines de grâce et d’émotion de la demoiselle sont un vrai régal, que ce soit de manière ponctuelle ("Ode to the Sovereign") ou bien plus affirmée (le fragile "An Oath Sworn in Sorrow"). Autre grande qualité de l’album : loin de s’essouffler, il se bonifie au fur et à mesure de sa progression. Les premiers titres sont déjà excellents, mais à partir d’ "An Oath Sworn in Sorrow" , justement, ça devient vraiment fabuleux, avec une mention spéciale pour le très folk metal "Our Bones Among The Ruins", d’une efficacité redoutable. Néanmoins, "Where Lost Hope Lies", où Chloe vient titiller la perfection montrée il y a bien longtemps par Kari Rueslåtten, n’est pas inférieur au titre précédent. Quant au titre éponyme, il conclut de manière épique et mélancolique une œuvre léchée et délectable.

 
The Shadowed Road, c’est Empires of Ash en mieux, en plus intense. L’incursion dans le monde du metal à chanteuse devrait avoir son petit impact quant à la notoriété d’une formation qui sera peut-être amenée à régner sur le monde du metal épique et romantique. On n’en est pas loin.



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