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CHRONIQUE PAR ...

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Baptiste
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Richard Loudin
(chant+guitare)

-Olivier "Nesh" Sans
(guitare+ bouzouki+basse)

-Eric "Stig" Tabourier
(batterie+programmation)

Ont participé à l'enregistrement :

-Krön
(chœurs)

-Drak
(chœurs)

TRACKLIST

1) Plying the Oars (Intro)
2) Sailing Towards the Unknown
3) Skywrath
4) Till the Moon Drowns
5)
Sea of Thalardh
6) The Dweller of the Deep
7) Through Primeval Waters
8) Unveiling a New Earth


DISCOGRAPHIE


Nydvind - Tetramental I - Seas of Oblivion
(2018) - melodeath Pagan maritime - Label : Malpermesita Records



À l’heure de cliquer sur le bouton « Play » de Spotify et d’écouter pour la première fois Nydvind, je ne m’attendais pas à ça. Des groupes de pagan, ce n’est pas ce qui manque. Mais des bons, ce n’est pas tous les jours qu’on en découvre. Aussi, je m’attendais à une énième formation vantant le bonheur de danser tout nu dans la forêt. Mais ce n’était pas ça. La pochette aurait dû me mettre sur la piste ceci dit : on va parler de la mer, de bateaux et ça va secouer.

Honte à moi je dois le reconnaître, j’ai découvert Nydvind avec la sortie de Seas of Oblivion. Le groupe existe pourtant depuis 2000 et nous dévoile ici son troisième album. Il s’est monté autour de Richard Loudin, Nesh (tous deux anciens de Bran Barr) et Éric Tabourier. Et la petite cerise sur ce gâteau fourré au bonheur, c’est que nos compagnons sont français. Seas of Oblivion est le premier d’une tétralogie traitant chacun des quatre éléments (eau, feu, air, terre). Des sons de vagues, des cris répétitifs de marins ramant, une guitare qui se dévoile au loin… Voici "Plying the Oars", l’introduction. Des tambours arrivent et donnent le rythme. On imagine aisément la scène, perdu au milieu de l’océan. "Sailing Towards the Unknown", première véritable pièce de cet opus, donne une indication déterminante du niveau général du haut de ses onze minutes et des poussières : c'est un régal. La musique produite est lourde, massive. C’est une chape de plomb que l’on pose sur vos épaule et avec laquelle vous allez devoir ramer, encore et encore. L’ambiance créée est aussi dû à la répétition des riffs. Impossible d’écouter "Til the Moon Drowns" ou "Sea of Thalardh" sans être hypnotisé par ces boucles musicales qui semblent vous attirer vers le fond. Mais il ne faudrait pas croire qu’il s’agit là de facilité. La répétition est, dans la majeure partie des cas, due à une absence de capacité créative : on trouve un truc bien et on le fait en boucle en changeant telle ou telle note. Nombreux sont les spécialistes de ce procédé dans le metal. Mais pas ici.
Chez Nydvind, la redondance des riffs dans un morceau sert à développer un univers. Un univers sombre et froid qui est parfois proche du black metal. Ne serait-ce que dans sa production : le son est très sombre, très brut. On s’en rend particulièrement bien compte sur "The Dweller of the Deep" avec cette batterie à contre-temps et cette guitare qui semble crier du début à la fin. Richard Loudin cite Empyrium dans ses sources d’inspiration et il est vrai qu’on retrouve quelques traces du duo allemand à l’écoute de "Sailing Toward the Unknown" au niveau du chant guttural, de la lenteur et du son de guitare. Cependant, l’ambiance globale peut également se rapprocher de l’album Ashes Against the Grain des regrettés Agalloch. La froideur et cette approche de la musique rapproche Nydvind du groupe américain. Mais comme ces deux groupes sont des maîtres dans leur domaine, la comparaison ne peut être négative. Car au final, c’est un son propre à Nydvind qui ressort de cette heure d’écoute. Il est difficile d'évoquer des aspects négatifs ou des chansons qui fonctionneraient moins bien, tellement tout est maîtrisé du début à la fin. Les pistes au long cours (cinq sur les huit proposées) sont magistrales : comment ne pas parler de "Through Primeval Waters" et son chant clair ? Cette agressivité progressive qui finit en solo épique donne la chair de poule. Et "Unveiling a New Earth", qui, clôturant l’album, est un enchaînement d’envolées, de mélodies et de folie ! Entre intermède et grosse double pédale, entre arpège et chant guttural, ce titre est parfait.


Voilà une œuvre qui fait du bien. Nydvind vous entraîne au fond des abysses pour vous faire découvrir son monde. Son monde est froid, son monde fait peur, son monde n’est pas accueillant, mais une fois qu’on en a franchi le seuil, on n’a pas envie de retourner en arrière. Sachant qu’ils leur a fallu huit ans pour pondre le premier chapitre de leur tétralogie, on peut espérer qu’il n’en faudra pas autant pour les suivants, sinon le quatrième sortira en… 2042. Allez, m’en vais mettre une casquette capitaine et me faire appeler Captain Eternel..


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