CHRONIQUE PAR ...
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13/20
LINE UP
-Dan Wilberg
(chant+guitare)
-Jeremy Puffer
(guitare)
-Nick Wilberg
(piano)
-Bryant Norman
(basse)
-Josh "The Irish Villain"
(batterie)
TRACKLIST
1) Dawn... Sons of Death
2) Altar of Nihil
3) A Spire Silent (The Passage I)
DISCOGRAPHIE
Jolie pochette aux tons standard. Belle photo du groupe dans un décor neigeux, où l’on ne distingue pas grand-chose de plus que les silhouettes des musiciens. Du classique, en somme. Le pays ? Pas le Mozambique. Le Canada, c’est moins original. Et la musique ? Originale ?
Ben, pas plus. Alors pourquoi chroniquer ce petit EP A Spire Silent, et ses trois chansons ? Parce que c’est bien fait ? Que c’est solide ? Qu’il y a une petit touche de mélancolie pas désagréable ? Ben oui. C’est ça. Arctos ne réinvente pas le fil à couper le beurre, mais les compatriotes de Line Renaud - ah non ? Elle est pas canadienne ? Elle a juste une cabane là-bas ? - jouent juste et bien. Leur univers musical est à chercher du côté de Dimmu (bien sûr), mais peut-être plus concrètement auprès de disciples ayant fait leur l’intégration de touches nostalgiques aux fondamentaux définis en leur temps par les piliers norvégiens. Je pense notamment à Kråke, pour la coloration gris bleutée de l’artwork et de la musique, et Thurisaz (enfin, le Thurisaz d’avant la chute), qui aurait très bien pu pondre un bridge au piano semblable à celui que l’on entend sur "Altar of Nihil". Bref, ce black symphonique académique et clean s’avère être de qualité et s’il est bien difficile de juger un groupe sur trois chansons seulement, on dira que le quintette n’hypothèque en rien ses chances de se faire un nom dans le milieu, pour peu que la justesse des mélodies et des refrains, continue à être appuyée de cette manière par une rythmique irréprochable.
Grâce à ce A Spire Silent, Arctos est classé dans la catégorie, finalement pas si fréquentée, de groupes à suivre. De bonne facture, l’EP devrait permettre aux fans du genre d’ajouter un nouveau nom à leur liste et de pouvoir ainsi faire étalage de leur condition d’érudit du black sympho, en attendant une possible reconnaissance plus globale, si jamais le groupe sort un ou plusieurs albums de la même qualité.