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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Ulf Theodor Schwadorf
(tout)

TRACKLIST

1) The Burden
2) Motions
3) The Owl
4)Where in My Chldhood Lived a Witch
5) Forest Crown
6) The Realm of the Bark
7) Phoenix Rise

DISCOGRAPHIE


Sun of the Sleepless - To the Elements
(2017) - black metal joli - Label : Lupus Lounge



Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Le pouvoir hypnotisant de la répétition, ou en tout cas d’un leitmotiv fortement présent, n’est plus à démontrer. L’épure, la simplicité du trait, etc., etc. Évidemment, tout comme son ennemie la profusion, il s’agit d’une arme à double tranchant. Pour peu que le motif dessiné par l’artiste soit peyrave, se le palucher durant quarante minutes ou plus ne plaira qu’aux masochistes – et aux fans de…, non, pas de noms, pas de polémiques.

Sur ce To the Elements, Ulf, Monsieur Empyrium à la scène s’essaye, tout seul comme un grand, à une peinture musicale monochromatique. Les composants : du black metal mélodique au rythme général relativement élevé, des chœurs soutenus par de discrets claviers. Le tout mâtiné de passages acoustiques – ah bah oui, forcément, Empyrium quoi… On prend tout ça, on secoue bien fort et on répète à l’envi cinq titres durant, les deux autres morceaux correspondant à l’intro et une petite – et ô combien jolie pause, arrivé aux deux tiers de l’album ("Forest Crown"). La mayonnaise monte-t-elle ? Eh bien figurez-vous que l’image de cette sauce jaune et visqueuse prend ici tout son sens... Tous les cuistots à clous savent qu’il faut un certain temps pour que la mayo prenne. Eh bien là, c’est pareil. Ulf agite son fouet à partir de "Motions", quand même vraiment monocorde, mais les jaunes d’œufs ne deviennent compacts qu’à partir de "Where In My Childhood…", moment où le fan, peut-être séduit par le rythme plus mid-tempo du début de la chanson, peut commencer à prendre son pied et se laisser envoûter par la légèreté des chœurs et la réverbération du chant du corbeau façon Blake Judd.
Peu à peu il se met à flotter et à laisser l’air noir, chargé de menaces et de poésie, surtout de poésie, rentrer en lui. Mélodies belles comme la nuit, parfaitement soutenues par les chœurs éthérés, un break acoustique à la The Turn of the Tides, la seconde moitié de To the Elements oscille entre douceur et colère – modérée. "In the Realm of the Bark" est à montrer dans les écoles de black mélodique pour la justesse des phrasés. Quant à "Phoenix Rise" et son riff initial explosifiant (si, si), il conclut parfaitement une œuvre relativement courte, ce qui, dans le cas présent, évite une trop grande redondance qui lui aurait été préjudiciable. Alors bien sûr, certains esprits chagrins – comprendre certains chroniqueurs Eternels perfectionnistes jugeront tout cela trop académique, et il est vrai qu’il flotte dans l’air une petite odeur de manuel scolaire, mais franchement, écoutez au moins la seconde moitié de l’album !  


Même si la formule très monochromatique du premier LP de Suns of the Sleepless peut  effrayer quelques amateurs potentiels, même si l’ensemble tarde un peu à démarrer, To the Elements recèle un réel pouvoir de séduction, absolument patent une fois commencé "Where In My Childhood Lived a Witch". Morceau dont le titre résume assez bien l’album. Plongez dans ce mélange d’éther et de grimaces, vous avez tout à y gagner.



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