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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Stefan "Genözider" Castevet
(chant+guitare+batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Talkea "Tyrannizer" Schmidt
(chant sur "Seth")

-Randy "Outlaw" Mattes
(chant sur "Zeitgeist")

-Simon Alexander "Bonesaw" Wind
(chant sur "Sounding the Funeral Bell")

-J. A. Jung
(chant sur "To the Gallows")

TRACKLIST

1) Zeitgeist
2) Of Majestic Shores
3) The Claws of Nosferatu
4) Her Spell
5) Sounding the Funeral Bell
6) To the Gallows
7) Endless Night
8) Seth
9) Gloomweaver
10) Cursed by Moonlight

DISCOGRAPHIE


Quintessenz - To the Gallows



To the Gallows ou le retour inespéré de Tyrannizer ? User d'un appeau aussi grossier afin d'attirer l'attention des fans de la mystérieuse vocaliste relève à l'évidence d'une manœuvre contraire aux règles d'éthique les plus élémentaires, mais il était difficile d'y résister tant la performance de la jeune femme sur les enregistrements de Nocturnal, son ancienne formation, avait impressionné. Sa participation au deuxième album de Quintessenz ne pouvait que susciter la légitime curiosité de celles et ceux qui avaient succombé à ses feulements abrasifs - hélas, il n'est question ici que d'une seule piste. Il n'empêche, l'augure est indéniablement favorable.

Le suiveur francophone du one man band mis sur pied par Genözider – on hésite à employer le pluriel compte tenu de la confidentialité du projet – risque de tiquer un tantinet en constatant que la focale est réglée sur un caméo de quelques mesures plutôt que sur la qualité de la dernière réalisation en date de l'ex-Beer Pressure. Difficile de lui donner tort sur la forme, même s'il faut admettre d'emblée qu'il existe des raisons solides expliquant cette approche par la bande. À commencer par le genre musical auquel s'adonne le chanteur-guitariste-batteur d'Outre-Rhin. Certes, le thrash/ black aux fragrances soufrées du milieu des années quatre-vingt ne constitue pas en soi un encouragement à la médiocrité – autant dénigrer en ce cas le metal extrême de ces trois dernières décennies. Néanmoins, encombrer encore un peu plus ce créneau ultra-saturé interroge sur l'intérêt de la démarche - Evil Spell Records, le label allemand (évidemment) qui publie Quintessenz s'étant d'ailleurs spécialisé dans la promotion de collectifs opérant exclusivement dans le revival cuir, clous et parfois même maquillage. Certains se calquent sur les premiers Sodom, d'autres encore sur Destruction - tel Obsessör, autre gang dans lequel évolue Genözider - tandis que Quintessenz, après un premier LP davantage orienté speed metal, se recentre sur les ambiances malsaines développées à leurs prémices par Bathory et Celtic Frost/ Hellhammer, « ugh ! » de Tom G. Warrior inclus. Au menu : de l'hirsutisme vocal, des Niagaras de réverbe et une certaine idée de l'âpreté sonore. Pour autant, To the Gallows ne saurait être apparenté à une démo, le son se révélant plus consistant que sur l'effort antérieur. Le résultat demeure toutefois bancal, le chant prenant le pas sur des guitares en manque de dynamisme - un déséquilibre quasi rédhibitoire dans un style qui réclame du tranchant et de la vélocité.
Quant aux compositions, si elles ne brillent pas – et pour cause – par leur originalité, elles se rapprochent de ce que pouvait proposer Absu dans les années quatre-vingt-dix, un mélange « ambiancé » de riffs black aux trémolos caractéristiques et de passages récitatifs d'obédience heavy/ thrash, tantôt épiques tantôt épileptiques : « traditional lead guitars meeting frosty tunes », selon la déclaration de leur instigateur. Ce dernier tente bien de se départir d'une linéarité trop souvent en vogue parmi ses collègues revivalistes en réservant au moins un break par morceau, quitte à en faire un peu trop - ainsi sur l'intermède acoustique à la Blind Guardian de "Endless Night" qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. D'autres éléments témoignent à la fois d'une volonté de diversifier la partition et d'une difficulté à concrétiser cette intention de manière pertinente, à commencer par la chanson-titre : celle-ci débute astucieusement sur le fameux monologue dans lequel le torturé Rustin Cohle explique sa conception pour le moins pessimiste de l'humanité dans le premier épisode de la série True Detectivela conscience humaine est une tragique erreur de l'évolution. ») avant de s'achever brutalement – en plein refrain ! - au terme d'une séquence pseudo-horrifique guidée par des synthés, ou ce qui y ressemble, façon Cradle of Filth. De même, sur "Gloomweaver", les accords chevrotants d'un clavier premier âge, heureusement fort brefs, sont à deux doigts de gâcher la rencontre prometteuse entre un black enlevé rappelant Diabolical Masquerade et un King Diamond cantonné dans les médiums. Si l'intention de rompre la monotonie doit être soulignée, elle se heurte hélas à une écriture tout ce qu'il y a de plus conventionnelle qui ne réussit pas à extirper le recueil hors de la masse grouillante des productions vintage, procurant au final une impression tenace de déjà-entendu.


Victime d'une inspiration trop respectueuse des Grands Anciens, de quelques plans maladroits et d'un déficit de puissance, To the Gallows ne ravira guère que les nostalgiques complaisants du thrash pionnier en bracelets de force et vestes à patches, malgré le penchant aussi manifeste que louable de son auteur pour les ruptures et les alliages. Un manque de fond malgré de jolies formes, si l'on peut dire. Au fait et Tyrannizer dans tout ça ? Quelques grognements possédés et un scream terrassant qui font souhaiter une chose : que la vociférante succube réintègre pleinement la Famille, au plus vite.




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