CHRONIQUE PAR ...
Malice
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
9/20
LINE UP
-Eleonora Steva "La Cinghiala" Vaiana
(chant)
-Gianni "El Calàver" Capecchi
(guitare)
-Alessio "Pater Blaurot" Lucatti
(claviers)
-Michael "C-AG1318" Cavallini
(basse+chœurs)
-Andrea "Frater Orion" Falaschi
(batterie)
TRACKLIST
1) Dance With Devils
2) Join the Sabbath
3) Heresy
4) Witches' Brew
5) Headless Horseman
6) The Black Oak
7) Lucifer
8) Voivode
9) Curse of the Waltz
10) Devilborn
11) Creatures of the Night
DISCOGRAPHIE
Je n'avais jamais entendu parler de Deathless Legacy avant que leur dernier album ne me tombe (au sens figuré) entre les mains. Après avoir fait mes recherches, j'ai pu constater que cette bande de bougres sortis tout droit d'Italie n'en était pas à son premier méfait : en effet, Dance With Devils est leur troisième album. Le groupe est donc expérimenté et cela s'entend : à travers une production convenable, à travers un concept plutôt sympathique et un tout qui ne donne pas envie de couper le son à la première écoute. Mais voilà : le problème, c'est que la sauce ne prend pas vraiment non plus.
Avant toute chose, rendons aux Transalpins ce qui leur appartient : tournant autour de sinistres histoires de sorcières et autres légendes horrifiques, Dance With Devils est un album dévoué à sa cause, empli d'instants atmosphériques qui, s'ils ne convainquent pas toujours, ont au moins le mérite d'être en accord avec le thème. Quant à la voix de Steva La Cinghiala, elle est un véritable atout pour la formation, se faisant tantôt narrative et grinçante (parfois à l'excès), tantôt profonde et puissante. Certains passages (les couplets groovy sur "The Black Oak", le pont pianistique de "Lucifer") se détachent également du reste. Quelques détails qui, hélas, ne suffisent pas à faire de Dance With Devils un album réellement novateur.
La faute à une pléthore d'éléments décourageants : la monotonie dans la structure des morceaux (bruitages qui font peur - couplet narratif - refrain bourrin - pont « expérimental » et on recommence) en est un prime exemple. Les riffs de guitare, quant à eux, ne sont pas particulièrement recherchés et se fondent en une sorte de soupe vaguement incisive dans laquelle baignent les compositions. C'est pareil pour les parties rythmiques : l'ensemble est monotone, uniforme et déjà entendu mille fois ailleurs (même les mesures ternaires de "Curse of the Waltz" ne durent pas une minute). Au final, ni l'enthousiasme audible du groupe ni les rares passages sortant quelque peu du lot ne parviendront à compenser ce manque d'originalité.
Dance With Devils n'est pas un mauvais album, il est juste terriblement passe-partout malgré un concept de base plutôt intéressant. Jetez-y une oreille si l'idée vous chante, mais je peux déjà vous prévenir : s'entêter n'enrichit pas l'expérience et l'intérêt se flétrit bien vite au fur et à mesure que les pistes défilent. On ressort de l'écoute de cet album intact au mieux et au pire vaguement déçu. Peut-être faut-il être adepte de magie noire pour apprécier pleinement l'opus ? Toujours est-il que le sortilège n'a pas marché. Une autre fois peut-être.