Chronique : Unhoped Sonic Violence (2016)

CHRONIQUE PAR ...

S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021

Sa note : 13/20

LINE UP

-Jyri Luostarinen
(chant)

-Aku Paasu
(guitare)

-Kalle Laanto
(guitare)

-Samu Parviainen
(basse)

-Mikko Huisko
(batterie)

TRACKLIST

1) Whole World Gone to Hell
2) Assimilation
3) Sonic Violence
4) Human Disgrace
5) No Man’s Land
6) Warhead Sunrise
7) The Naked and the Dead
8) Club of Swines
9) Pies & Friends

DISCOGRAPHIE

Sonic Violence (2016)

Unhoped - Sonic Violence

(2016) - thrash metal - Label : EBM Records

« Vous connaissez la Savonie du Nord ? Non ? Et le thrash metal ? Oui ? Et bien vive les instants « La musique ma culture » car en découvrant Les Finlandais de Unhoped et leur bio on apprend qu'existe dans la région précitée la ville de Varkaus signifiant Vol en finnois, bien qu'elle ne soit pas sujette à plus de délits que les autres villes du pays. Alors ça vaut quoi du thrash finlandais de Savonie du nord ? ( Spoil : « ça tabasse ! »).

Actif depuis presque dix ans, le groupe a déjà sorti un album ( Die Harder) et deux EP en succédant les formats à chaque sortie. Vient ainsi le tour du nouvel LP Sonic Violence. Entre le nom du groupe, le logo et les titres de releases - sans parler de l'artwork ci-dessus - on sait déjà que l'on évolue dans les grands standards du thrash metal où les paroles des compositions sont plutôt dans la colère que dans la joie et la bonne humeur. En moins de quarante minutes et huit réels titres (le dernier rejeton, mosh à souhait, tient plus du gros délire que de la composition sérieuse) le quintet ne lèvera jamais le pied pour balancer du gros riffs tranchant et hyper vitaminé en ce qu'on pourra considérer en trois temps. Le premier quart d'heure couvrant les quatre premiers titres assène sans temps mort un thrash à la production moderne mais permettant à chacun de piocher des repères chinés dans pratiquement toutes les boutiques de prêt à thrasher - Us ou européen. Lorsqu'on ne se surprend pas à penser aux premiers Destruction ou Kreator c'est vers du Exodus ou du Testament Chuck (dans certaines intonations du chant, mais sans avoir le naturel couillu de l'indien). La batterie se distinguant de temps en temps sur quelques effets bien sentis on se retrouve tout naturellement à gigoter des cervicales.
L’auditeur est ainsi saisi et débute un deuxième temps sur le long "No Man's Land" et son mid tempo s'étalant sur sept minutes. Une fois de plus les codes thrash sont tous présents lors de la construction et empilent plusieurs tempos cohérents et déplaçant avec la manière le registre du (tentatives de) « KillerRiff » aux compositions étendues et travaillées, ça respire le "Hell Await" de Slayer par moment . C'est peut être sur cette partie que l'on peut décrocher. Sans être originale, la recette rodée et éprouvée pourrait ennuyer. Dans ce cas le dernier tiers serait manqué alors qu'il réserve en trois titres le rythme de croisière du groupe thrash burné une fois bien échauffé et alcoolisé (après le code, le cliché). "Club of Swines" est un régal de riff main droite et permet ainsi, avant le déconnant "Pies & Friends" de clôturer le LP sur une bonne impression. Sans renouveler quoique ce soit et à l'instar d'un Dust Bolt, Unhoped rend bien plus qu'un hommage au thrash ancestral car il donne toujours envie d'en écouter ou d'en réécouter sans se cantonner à une dizaine d'albums fondateurs ou fédérateurs.

C'est fin (en fait pas trop mais nécessaire pour l'accroche) et finnois, ça s'appelle Unhoped et ça tabasse sur ce deuxième album un thrash énervé et énergique qui sent bon le cataplasme moutarde spécial headbanging. Peu original mais suffisamment bien fait pour ne pas s'emmerder sur le terme. « Old School ? New School ? Arf...Fuck School : this is frach'metawl ! »