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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Niko Knappe
(chant)

-Torsten Wenzel
(guitare)

-Maik Knappe
(guitare)

-Ekkehard "Ekky" Meister
(piano+claviers)

-Jacob Müller
(basse)

Ont participé à l'album :

-Lena Hatebur
(chœurs sur 4 et 11)

-Evgeny Ring
(saxophone)

-Govinda Abbott
(trompette+bugle)

-Dominique "Gaga" Ehlert
(batterie)

TRACKLIST

1) The Only Young Ones Left
2) Spiders
3) Escape with the Sun
4) Monster
5) Codes
6) The Fountain Garden
7) Unfinished People
8) Everchild
9) Torn Wings
10) Morning Rain
11) Yes, Anastasia (Tori Amos cover)

DISCOGRAPHIE

Everchild (2016)

Dark Suns - Everchild



«-Papa, on est bientôt arrivé ?
-[Oh non, pitié, pas déjà...]
-Papa, quand est-ce qu'on arrive ?
-Attendez les enfants, ça fait dix minutes qu'on est parti...
-C'est long !
-J'm'ennuiiiiiiie !
-Vous êtes pas possibles ! Occupez-vous, je sais pas moi... Et si vous vous amusiez à compter les bons titres de Bring me the Horizon ?
-Ayé.
-Déjà ? Mais ça fait même pas une seconde ! Bon, et bien jouez à chifoumi, alors !
-Naaaaan ! Cétronul ! On s'ennuie - on s'ennuie - on s'ennuie - on s'enn..
-[Bon sang, encore neuf heures à tenir... Ils le font, le Lexomil pour les mômes ?] »


Ce que ressentent ces charmants chérubins ressemble à s'y méprendre à l'effet provoqué par l'écoute des quatre-vingt-deux minutes du cinquième enregistrement longue durée de Dark Suns (à ne pas confondre avec Dark the Suns et Darksun). Intitulée Everchild, ce dernier présente pourtant tous les atours de la production soignée, peaufinée, léchée. Trop, justement. Beaucoup trop. Alors certes et en conséquence de quoi, l'auditeur peut estimer à bon droit que les Germains ne se sont pas payés sa poire. Les compositions donnent l'impression d'avoir été longuement pensées, réfléchies, mûries... Trop. Décidément. Ah c'est sûr, ça ne respire pas l'urgence et la spontanéité ! Et ce qui ne constitue pas – forcément - un problème en soi devient un handicap lorsque l'inspiration décide de bouder les instigateurs de ce recueil dont la chanson-titre est pourtant prometteuse : un refrain tout en timide exaltation, des guitares mordantes et obstinées qui rappellent certaines parties fiévreuses proposées par Tool, voilà qui incite à l'optimisme. Hélas, cette fulgurance ne connaîtra pas de répliques.
À la fois lisses et vaporeuses (réinventons la chimie), les pistes défilent lentement, dans une sorte d'émollience résultant autant de la propension des Allemands au délayage qu'au son cotonneux qui étouffe toute velléité d'instiller un peu de tension - les cuivres déviants qui irisent le titre d'ouverture restant malheureusement bien trop discrets, de même que les chœurs. À force d'arrangements étouffés et d'écriture dépouillée – pour ne pas dire simpliste – les morceaux d'Everchild deviennent inaptes à faire surgir l'émotion autrement qu'en de fugaces séquences. La rupture, l'accélération, la montée en puissance se révèlent en effet étrangères à cette nouvelle réalisation de Dark Suns, provoquant une frustration légitime après les tentatives groovy de la précédente, Orange, parue en 2011. Celle-ci semble, hélas, « bien » partie pour ne demeurer qu'une parenthèse dans la discographie d'un collectif qui ne parvient finalement pas à se départir de ses influences, le Marillion des années quatre-vingt-dix et l'Anathema des années deux-mille – pas précisément des parangons de fougue et d'intensité. Le chanteur et leader Nico Knappe aurait d'ailleurs mieux fait de conserver sa six-cordes pour injecter un peu de moelle à ses chansons plutôt que s'entêter dans une imitation souffreteuse des inflexions maniérées de Steve Hogarth.


Administrer des psychotropes à vos enfants pour avoir la paix pendant le trajet des vacances vous paraît trop radical ? Essayez le dernier album de Dark Suns - somnolence garantie. Attention toutefois si vous devez prendre le volant et méfiez-vous des effets secondaires : vous envoyer à plein volume une compilation entière de grindcore afin de sortir de votre torpeur ne sera pas sans conséquence sur votre santé mentale.





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