CHRONIQUE PAR ...
S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-KK
(chant+guitare)
-Ro
(chant+guitare)
-Felipe
(chant+basse)
-Perra
(batterie)
TRACKLIST
1) Traitor
2) Live and Burn
3) Artiglio Del Diavolo
4) Hounds at ya Back
5) Hymn to Dionysus
6) Wildfire
7) White Line Fever
8) Die You Fucking Pig
9) Tamam Shud
DISCOGRAPHIE
« Coucou, c'est moi ! KK c'est mou ! »... OK, c'est pas drôle. KK, lorsqu'il parle de son nouvel album, c'est plus : « There is no core, no post, no bullshit on this album ». En même temps, avec le « blaze » du groupe, ne nous attendons pas à autre chose que du bourre pif, du bourrin et de la bourré (la danse, pas l'alcool...Ou l'inverse..Ou les deux). Fin de l'intro au record de guillemets utilisés. Chronique !
Que peut on attendre d'un groupe dont le seul et unique membre du line up original tient le discours énoncé dans l'introduction ? Tout simplement ce que certains vont appeler « l'intégrité musicale » ou ce que d'autres avanceront comme un manque navrant d'inspiration et d'ouverture artistique. Tout le monde aura donc compris que ce nouvel album sorti presque sept ans maintenant après un Defiance va suivre le registre borné du groupe. Black thrashant ou thrash blacké ? Peu importe, car de toute façon la violence et l'énergie sont au rendez vous dès les premiers gueulements du titre introductif. « Horns up ! C'est totalement TrVe Bro'». Le riffing ne trompe pas et découpe l'oreille en tranche bien fine. "Traitor", "Live and Burn" et "Artiglio Del Diavolo" proposent en trois coups un bel aperçu de ce que sait faire le groupe et ce pourquoi il s'est fait un nom autrement que par leur nom (allez il faut que je le place - toujours aussi ridicule). C'est violent, puissant, lourd et énergique.
Le groupe lève un peu le pied ensuite à partir de "Hounds at ya Back" et comme toute interprétation - faites le signe avec les doigts - « différente », certains verront une touche de mélodie et de subtilité dans le bourrin alors que les autres se demanderont pourquoi le boyau ramollit. Bien sûr, ça repart dans le tranchant par moments - notamment l'épique (ce mot est nécessaire dans cette chronique) "Wildfire" qui récupère comme il peut l'auditeur qui perd encore un peu plus pied sur un "White Line Fever" quelque peu déroutant dans les ambiances. "Die You Fucking Pig" relance la bécane et l'album se termine sur un très (trop) long "Tamam Shud". La première écoute est notable et satisfaisante car chacun sait ce qu'il en coûte de se passer un album du groupe, chacun sait ce qu'il va y trouver, et surtout, ce qu'il ne va pas entendre sur ce type de disque. Reste, une fois les retrouvailles et la joie associée passées, cette gênante impression de ne pas vouloir trop critiquer le groupe mais avancer poliment que le meilleur est dans les premières productions. Deströyer666 serait-il donc passé de TrVe à CVlt avec tout le chapelet de clichés qui en pendouille ?
Certains groupes n'ont pas la prétention de jouer autre chose que leur musique et c'est très bien ainsi. Deströyer666 fait partie de ceux là. Et comme un album de Motorhead (toute proportion gardée bien évidemment) qui ressemble à un album de Motörhead. Ce nouvel album du combo black/thrash ressemble aux autres LP du combo thrash/black - la vieillesse en plus.