CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Captain Poon
(chant+guitare)
-Ron Elly
(chant+basse)
-Howie B
(chant+guitare)
-Nico Von Shafer
(batterie)
TRACKLIST
1)Where the Stars Don't Shine
2)Bloodlights
3)Addiction
4)Bullshit on Your Mind
5)One Eye Open
6)Hammer and the Wheel
7)Rain on a Sunny Day
8)Screwing Yourself
9)Easy Target
10)Against the Flow
11)Bald and Outrageous
12)Over Where I'm Done
DISCOGRAPHIE
Groupe de punk mélodique formé par Captain Boon, chanteur-guitariste de Gluecifer, le premier album de Bloodlights a tout pour plaire à priori. Une production en béton armé, solide et « old-school » comme il faut, sans oublier le mixage ayant été assuré par Phil Caivano, l'ancien guitariste de Monster Magnet... oui mais voilà, il est difficile de savoir où les Bloodlights veulent en venir précisément.
On retrouve des sonorités de la scène rock actuelle, du punk US comme il s'en faisait dans les années 90, du punk plus bourrin aussi, peu mélodique (avec un gros son de basse qui n'est pas sans rappeler celui de Lemmy sur "Addiction" et l'excellent "Hammer And The Wheel"). Le cul entre deux (ou trois) chaises en fait, les morceaux (douze au total) défilent, l'album est homogène, la démarche est pro, pas de souci. Quand Bloodlights alterne les couplets efficaces, rentre-dedans, avec un refrain mélodique qui fracasse, choeurs « keupon » à l'appui, ça peut donner lieu à de belles tueries comme "Addiction" et "Hammer and the Wheel" justement, qui ne sont pas sans rappeler Bad Religion quand ces derniers œuvrent dans un registre plus hardcore et moins mélodique.
Dommage qu'il n'y ait pas plus de titres de ce calibre car ce sont les plus efficaces sur ce premier album. En effet, quand Bloodlights s'essaye à un registre plus pop, avec une voix féminine pour calmer un peu le jeu sur "Screwing Yourself", là on frise le ridicule et ressurgissent à cet instant tous les clichés « punk US pour ados », d'autant plus que les arpèges à la guitare sont vraiment bidons. Les autres titres, plus mid-tempos en général, à mi-chemin entre le bourrinage punk et les mélodies pop, sont corrects à défaut d'être marquants.
Avec ce premier album, Bloodlights devrait rassasier les amateurs du genre, avec des morceaux qui s'enchaînent aussi vite qu'ils sont oubliés. Le professionnalisme indéniable de cette formation et leur expérience suffisent toutefois à faire la différence.