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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Aulis "A.T.H." Haapsaari
(chant+guitare)

-Eki Heinonen
(claviers)

-A.L.H.
(basse)

-Kristian "K.S." Salonen
(batterie)

TRACKLIST

1) Descension
2) The Way of the Spirits
3) Autumn (Metsäppirti part II)
4) Elegies
5) Hypebrorea
6) Rite of Passage
7) Funeral Rite
8) Ascension

DISCOGRAPHIE

Split (2015)
Hyperborea (2016)

Ancestors Blood - Hyperborea
(2016) - black metal symphonique - Label : Naturmacht



Il existe sur le forum des Eternels un courant subversif dont les pernicieux instigateurs sont, entre autres, un chroniqueur de la concurrence – évidemment, il vient ici pour semer la zizanie… et, comble du comble, un chroniqueur de notre propre maison, dont je tairai le nom par bienséance et par éthique professionnelle – c'est Droom. Ils soutiennent mordicus* que la Finlande est un pays sans génie musical, où les groupes sont lisses et donnent dans la mélodie facile et/ou sirupeuse. La réponse à ce constat bien trop général est claire : « Ei! » (« Non ! » en finnois, merci google traductor). Ces anti-Finlandais primaires oublient bien vite les Beherit, Impaled Nazarene, Black Crufixion, Convulse, Sentenced, Thergothon, Unholy, ou encore, pour être un peu plus ancré dans l’actualité, Oranssi Pazuzu, Shape of Despair, Mors Principum Est, Nightw… ah non, eux, non. Lisses ? Laissez-moi rire ! Outre les artistes cités, ils peuvent également se rendre compte qu’ils sont vraiment dans l’erreur en écoutant Hyperborea.

Parce que si cette troisième production des compatriotes de Nuclear Holocausto ne manque pas de mélodies, on pourra tout de même difficilement la taxer de sirupeuse. Ancestors Blood donne dans le black symphonique, mais un black symphonique cru, où les guitares grésillent bien comme il faut, accompagnées par des vocaux assez similaires à ceux qui sortent du gosier de Grutle, le maître chanteur d’Enslaved. Et du côté des claviers, si leur apport sur "The Way of the Spirits" est effectivement relativement harmonieux, les petites touches noires et blanches ont tendance à produire des accords inquiétants et/ou dissonants. Les natifs de Laitlia (sud-ouest du pays) se sentent à l'aise sur des tempos plutôt tranquilles et n’hésitent pas non plus à faire sonner les six-cordes de manière plus mélodiques par le biais de quelques solos assez académiques, inattendus sur une œuvre de ce type (comme ont pu le faire Nokturnal Mortum sur The Voice of Steel), mais finalement bienvenus. Autre artifice dont Ancestors Blood use – et abuse ? - les passages ambient. Titres à part entière, ils ne sont pas moins de trois sur un ensemble de huit pistes.
C’est à la fois une force, car ces morceaux sont des pièces abouties et pas du simple remplissage ("Hyperborea" est à cet effet une belle réussite, dans un style assez burzumien – joli adjectif, non ?), et une faiblesse car, cela casse le rythme d’un album où la partie metallique est certes symphonique, mais pas franchement atmosphérique. Vous saisissez la nuance ? Nous sommes beaucoup plus proche, metalliquement parlant, de Windir ou Enslaved que de Negura Bunget ou Drudkh. Bref, même si l’on peut s’imaginer en pleine tempête de neige, comme nous le suggère l’excellent artwork de l’album, le souffle qui anime l’œuvre est plus un souffle de noirceur et de violence qu’une expiration de Dame Nature. Du coup, Hyperborea possède un petit côté schizophrénique qui n’est pas du meilleur effet : la relativement haute proportion de titres atmosphériques jure une peu avec le contenu plus typiquement black metal du reste de l’album. Un seul, ou à la limite deux, morceaux ambient auraient été suffisants. L’œuvre reste cependant d’excellente facture : si Ancestors Blood ne renouvelle pas fondamentalement le genre, son application des recettes classiques du genre est très convaincante pour tout amateur de metal noir gorgé de claviers et, à ce titre, les trois premiers morceaux (intro atmo non incluse) sont vraiment fameux.


On pourra donc regretter que le dosage des passages atmo soit un peu excessif et que ces derniers contrastent un peu trop avec les parties black metal, mais pour le reste Hyperborea est un album efficace, parfaitement maîtrisé, et très agréable à écouter. Varié, bourré de claviers, non exempt de jolies interventions guitaristiques, cette œuvre de doit pas être boudée. Hail to Finland !

* les amateurs de vieux death comprendront le jeu de mots...


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