CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13/20
LINE UP
Drama :
-Vindsarg
(chant+guitare)
-Torden
(basse)
-Dym
(batterie)
Perdition Winds :
-J.E.
(chant)
-R.Ä.
(guitare)
-T.K.
(guitare)
-J.K.A.
(basse+chant)
-R.S.
(batterie)
TRACKLIST
Drama :
1) Create Your Death
2) Gloria Mortis
Perdition Winds :
3) Cult of Kain
DISCOGRAPHIE
Petit voyage en Russie pour Drama et Finlande pour Perdition Winds. Sachez d’ores et déjà que Drama a splitté après ce split (ah ah ah !…) en 2015, vous écouterez donc un groupe défunt. Effet mortuaire garanti. Perdition Winds est lui toujours vivant avec le monde pour horizon. On reste dans des contrées orientales et froides, parfait terreau de black metal.
Drama s’occupe de débuter ce court split (treize minutes pour chaque groupe) et le fait plutôt bien avec un mid tempo lancinant, ode au recueillement. Il est agrémenté de menues accélérations, de soli fugaces et de tremolos en arrière-plan qui épicent de manière très pertinente cette succession de vagues de désespoir. Le deuxième morceau lui, opère dans une veine bien plus véhémente en assénant force blasts. Il est d’ailleurs marrant de constater que ce titre bien plus radical est le plus long des deux. Ou alors est-ce pour lui laisser l’opportunité de respirer en s’articulant autour de ces blasts vengeurs ? La question se pose car les Russes repartent sur un rythme posé après la déferlante initiale. Cette déferlante repose intelligemment sur un superbe riff doublé qui fait une très forte impression. Il reviendra près de la conclusion comme pour profiter de l’excès de créativité qui l’a éclairée. Les cassures au sein de cette composition sont assez nombreuses et bien amenées. On entend le « uh oh ! » popularisé par Tom G. Warrior et également de gros riffs plombés en saccades. La basse, très correctement mise en valeur, embellit le tableau qui peut donner quelques regrets sur la disparition de Drama.
Perdition Winds occupe lui ses treize minutes en un seul titre. D’emblée, il sonne plus agressif. La guitare possède un grain abrasif et rugueux. Les accords enchaînés de manière appuyée, puis le blast immédiatement après annoncent la couleur. Les riffs sont plus simples, moins divers. Pourtant l’atmosphère est également là. C’est ce qu’on cherche dans le black metal et il faut reconnaître que l’épaisseur des guitares tisse une toile dans laquelle il est confortable de s’enguirlander. Meubler treize minutes de la sorte peut néanmoins s’avérer casse-gueule car lassant. C’est là que les Finlandais sortent un as de leur manche et balancent une grosse cassure rythmique qui permet tout d’abord à la basse de marquer les temps seule comme pour s’imposer à l’auditeur. Progressivement elle se fait envelopper des guitares qui décochent des accords lancinants, tailladant nos veines chaudes de sang prêt à exploser. Après deux minutes de ce traitement, nous pouvons repartir sur un poum tchac plus entraînant qui montre une autre facette du groupe, pour se terminer dans un ralentissement continu jusqu’à l’explosion de blast ultime. Une belle diversité.
Au final, deux belles découvertes que voilà. Pour le premier groupe, ce sera trop tardif car il mange déjà les pissenlits par la racine; pour le deuxième, disons qu’il y a matière à le suivre pour des sorties futures sur album complet (Perdition Winds n’a sorti qu’un album auparavant). Un split court, ce qui explique en partie la note, mais intense en somme.