CHRONIQUE PAR ...
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
16/20
LINE UP
-Andy Kuntz
(chant)
-Stephan Lill
(guitare)
-Günter Werno
(claviers)
-Torsten Reichert
(basse)
-Andreas Lill
(batterie)
TRACKLIST
1) Vision Eleven - In My Universe
2) Vision Twelve - Godmaker's Temptation
3) Vision Thirteen - Stone Roses Edge
4) Vision Fourteen - Blood of Eden
5) Vision Fivteen - Monster
6) Vision Sixteen - Diabolica Musica
7) Vision Seventeen - Where Have The Children Gone
8) Vision Eighteen - The Last Fight
9) Vision Nineteen - Circle of the Devil
DISCOGRAPHIE
Vanden Plas -
Chronicles of the Immortals - Netherworlds (Path Two)
Nous avions quittés Vanden Plas sur Chronicles of the Immortals - Netherworlds (Path One), qui s'était tout simplement avéré être leur meilleure sortie : cinématographique, mélodique, variée et bourrée d'émotions ; en un mot : magnifique. Nous les retrouvons aujourd'hui, dans un délai excessivement bref pour ce groupe, qui nous avait habitué à une attente de plusieurs années entre chaque épisode, exactement là où nous les avions quittés. Pour le meilleur.
Vanden Plas ne dérive pas, sur ce second volet, de son ambition théâtrale, orchestrale et opératique ; sujet que le groupe commence à maîtriser, et pas qu'un peu, pour le pratiquer depuis déjà quatre albums, en étant meilleur à chaque fois. Comme à l'accoutumée, les compositions sont alambiqués, mais jamais dénuées de sens, et tout semble couler d'une source pure et claire. Le chant - exclusivement clair et parfois rehaussé de cœurs parfaitement intégrés - ne s'y trompe pas et, comme toujours, ajoute à l'ensemble ses lignes mélodiques parfaites et tellement caractéristiques. Sur le fond, rien ne change par rapport aux dernières œuvres du groupe et Vanden Plas conserve la place maîtresse qu'il mérite avec ce metal progressif ultra-léché à la production aux petits oignons. Rien ne change et tout va pour le mieux !
L'une des principales forces de cette musique est bien entendu la charge émotionnelle qu'elle procure, et dont les refrains se font les vecteurs principaux. Le meilleur exemple ? "Stone Roses Edges", habilement dégainé en morceau-éclaireur, sur lequel la mélodie mélancolique mais vivifiante (moui ?) fait, une nouvelle fois, des merveilles. Le tout étant en permanence complexe et intense, chargés de soli, de claviers, de détails qui fourmillent ici ou là, tout le temps, partout. Autre morceau phare de cet album, l'épique qu'est "Blood of Eden" ; soit un quart d'heure de prog' de haute volée, baigné d'émotion. Quant au refrain en or, il est réservé à "The Last Knight", merveille vocale à la limite de l'intouchable. Vanden Plas est un groupe qui fait les choses bien et évite l'écueil de la redite : habilement, seuls quelques passages de l'album précédent sont ici repris, pour faire le lien entre les deux parties de l’œuvre.
Vanden Plas fait ici travail d'orfèvre mais démontre également qu'en musique, toute recette est plus complexe qu'il n'y parait. L'ensemble de l'album, s'il est excellent, n'atteint pas la force évocatrice de son prédécesseur, en usant pourtant des mêmes recettes. "Monster", "Diabolica Comedia" et "Where Are The Children Gone" accusent le coup et, pour une raison bien difficile à déterminer, ne marquent pas autant qu'elles le devraient. L'ensemble s'en retrouve coupé dans son élan, et le diptyque Netherworld illustre alors la cassure entre un véritable coup de cœur (pour la première partie) et un très bon album (pour cette dernière sortie). Inutile toutefois de gâcher son bonheur lors de l'écoute : tout se tient, tout est marqué du sceau du groupe, tout est potentiellement matière à frissonner. Le tout en évitant, jusqu'à la dernière et très jolie piste de conclusion, empreinte de grandeur (choeur + solo = humpf !), d'être froid ou trop ouvertement intellectuel.
Le groupe injustement méconnu qu'est Vanden Plas délivre, une nouvelle fois encore, un album rempli d'excellents titres. A classer dans la meilleure partie de sa discographie, certes, mais malheureusement pas aussi excellent-parfait-magnifique que la première partie de ces Chroniques des Immortels.