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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Lasse Pyykkö
(chant+guitare)

-Teemu Hannonen
(guitare)

-Pekka Koskelo
(basse)

-Markus Makkonen
(batterie)

TRACKLIST

1) Blood For The Burning Oath/Dungeons Of The Disembodied
2) Elysium Of Dripping Death
3) Ashen With Solemn Decay
4) Beyond Deserted Flesh

DISCOGRAPHIE


Hooded Menace - Darkness Drips Forth
(2015) - death metal doom metal old-school to the bone - Label : Relapse Records



Aujourd’hui cher(e)s ami(e)s, il fait froid. Il fait vil. La France a connu de meilleurs jours et il semble qu’il soit plus aisé que jamais de s’abandonner au désespoir et au repli sur soi. Et bien que cela ne soit évidemment pas conseillé en ces temps incertains, qu’il nous soit permis, au moins le temps d’un album, de nous vautrer sans vergogne dans la noirceur et le froid qui semblent malheureusement si bien seoir à notre rude époque. On va donc causer tristesse musicale velue, avec rien de moins qu’un des piliers de la scène doom/death récente, j’ai nommé les inquiétants Hooded Menace. Finlandais, déjà auteurs de trois albums et d’une véritable chiée d’EP et de splits en tous genres en huit ans d’existence, les austères scandinaves sont plutôt du genre productifs puisqu’ils nous revenaient ces jours-ci avec un quatrième full lenght, le bien nommé Darkness Drips Forth. Analyse, à froid bien entendu.

En général, les groupes de la scène dont est issue cette joyeuse bande de mecs encapuchonnés et posant dans des cimetières pour leurs photos de promos sont assez peu enclins aux revirements stylistiques périlleux et se montrent généralement plus que réfractaires à toute forme d’évolution. Des groupes comme Autopsy, Coffins, Disembowelment ou encore Dragged Into Sunlight sont effet plutôt restés bloqués au stade du death bien old school, bien caverneux et bien sale au possible. Pour la partie doom, on peut citer des influences évidentes comme Candlemass ou Cathedral, pas franchement connus pour leur progressisme affirmé non plus. Hooded Menace est donc également resté sur cette ligne conservatrice et antique pendant la quasi-totalité de sa carrière, avec des sorties de grande qualité mais ne variant quasiment pas d’un iota. Jusqu’à ce Darkness Drips Forth ? Ne nous emballons absolument pas, il ne s’agit pas ici de périlleusement affirmer qu’Hooded Menace s’est récemment mis au speed metal, mais il n’en reste pas moins que certaines petites évolutions sont là, et bien là. Une à tout le moins, et elle s’intitule tout simplement « mélodie ». Une mélodie qui s’impose de manière plus perceptible par le passé. Elle apparait ainsi notamment sur ''Elysium Of Dripping Death'' dans quelques plans de guitare ici et là, avant de carrément envahir le morceau dès les premières notes sur ''Ashen With Solemn Decay''. Sur ce dernier titre, on est même confrontés à des séquences carrément poignantes et, osons le dire, profondément belles, bien qu’évidemment empreintes d’une immense tristesse et d’une tout aussi immense mélancolie, faut pas déconner, on parle quand même de doom death finlandais !
Autre petite évolution notable : une forme de progression dans la qualité de la production, ce qui n’est jamais dégueulasse quand il s’agit de rendre plus compréhensibles des motifs musicaux aussi imposants et abrupts que ceux décrits aujourd’hui. Rien de très révolutionnaire, mais il semble bien que la signature chez Relapse (qui date de leur précédente sortie, Effigies Of Evil, sauf erreur de ma part) ait permis au groupe de franchir un palier sur ce point : on est donc face à un monolithe tout aussi lourd et caverneux que par le passé, mais bien plus puissant et clair (notamment le son de batterie). Et pour les évolutions ma foi, c’est à peu près tout. Pour le reste, on est et on demeure en terrain archi-connu : le chant est ultra grave et caverneux comme à l’accoutumée, les riffs sont toujours aussi lents et implacables (''Blood For The Burning Oath/Dungeons Of The Disembodied''…), sauf lorsqu’ils se mettent à groover comme des momies montées sur bâtons-sauteurs (''Beyond Deserted Flesh''), les morceaux frisent les dix minutes/pièce voire les dépassent, et l’album est plié en quatre titres bien cohérents et bien gras. Rien de très nouveau donc, mais encore une fois, s’attendre à de la nouveauté de la part d’un groupe de doom/death scandinave c’est un peu comme s’attendre à ce que Donald Trump émette un avis pas complètement débile et honteux sur n’importe quel sujet de société : c’est improbable et con, et ça n’arrivera jamais. Mais pas de quoi s’émouvoir ou être déçu, car la recette proposée est en l’occurrence plus que savoureuse pour peu qu’on apprécie ce style de cuisine : du gros riff majestueux, du chant super-evil entre la grosse voix d’Akerfeldt (vous savez, celle qui a disparu des albums d’Opeth récents) et celle de Vallenfyre (dont le chanteur est d’ailleurs un ex-My Dying Bride, encore une référence dont le fantôme ne plane pas bien loin de la pierre tombale d’Hooded Menace), des leads mélancoliques, une ambiance du tonnerre bien qu’un poil mortifère, la totale quoi. Bref, on tient là un véritable album d’hiver, pas loin d’être parfait pour clore ce qui devrait rester inscrit dans les livres d’histoire comme une bonne grosse année de merde pour la Team Humanité dans son ensemble.


En conclusion, pas grand-chose à jeter sur cette nouvelle livraison des finlandais. Un tout petit peu de neuf mais du neuf judicieux et vraiment enrichissant, beaucoup de vieux, le tout fait avec talent et savoir-faire, ce qui laisse à penser que ce quatrième full-length de Encapuchonnée Menace devrait rapidement trouver le chemin des petits cœurs flétris et mélancoliques des fans de doom/death, et plus généralement de tout métalleux pas allergique à un type de son plus gras et lent qu’un Pierre Ménès au réveil. Ah et sinon, il n’y a que moi pour trouver que ces noms de titres dégagent une putain d’ambiance à la Dark Souls ?


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