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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Davis Brown
(chant+claviers+programmation)

-Eric Aubey Freeze
(chant clair+guitare)

-John Coleman
(guitare)

-Nikko Garza
(basse)

-Thomas Cokewell
(batterie)

TRACKLIST

1) Contact
2) Skylines
3) Galaxies
4) The Endless Void
5) Signals
6) Cosmonaut Awaken
7) I, Prometheus
8) Hanging Waters
9) Spectre
10) The Odyssey

DISCOGRAPHIE

Galaxies (2013)

Subsonic Fallout - Galaxies
(2013) - electro metalcore deathcore dubcore futurcore - Label : Auto-production



Si vous lisez ces premières phrases, c’est que vous n’avez pas fui en voyant la mention « electro » ou « dub » voire même « core » ci-dessus. C’est bien, c’est déjà un grand pas de fait et je suis fier de vous. M’adressant maintenant aux autres, je tiens à prévenir les émétophobes que leur anxiété va peut-être être mise à contribution. Car, n’essayons pas de sauver les apparences, Subsonic Fallout pratique un alliage entre du deathcore et des éléments trance et dubstep.

Du coup, je vois venir les plus sarcastiques d’entre vous et les personnes un peu plus old-school arriver en courant, pour me fracasser le crâne à grands coups de masse. Mais ça, les gars du Colorado s’en sont déjà chargés. La question tant attendue est : qu’est ce qui fait que ce n’est pas un énième groupe à tendance electro, comme les Américains savent si bien les pondre depuis le début des années 2000 ? On pense notamment à Horse The Band, l'un des pionniers du genre. Y répondre n’est effectivement pas si facile, puisque, c’est sûr, Subsonic Fallout ne révolutionne pas le monde du metal et peut, au mieux, prétendre faire autant de remous qu’un(e) galet(te) breton(ne) dans l’Océan Pacifique.
Mais tout de même. Vous vous doutez bien que cette chronique n’a pas pour but d’être totalement « useless ». Pour donner un aperçu d’ensemble, il faut d’abord commencer par localiser plus précisément nos amis de Denver (et bien plus encore ?) dans le baobab généalogique du metal. Ils ne sont déjà pas à mettre dans le même panier que des groupes de metalcore electro tels les Américains de Skip The Foreplay, I See Stars ou Capture The Crown, ni dans le même sac que la trancecore des Russes de Fail Emotions et The PlayStations. Beaucoup trop calmes. Non, ici on se situe plutôt dans la tranche de son des Suédois de Beyond All Recognition, et des lieutenants actuels de cette scène, incarnés par The Browning.
Pourquoi ce distinguo qui peut paraître si futile pour certains qui ne s’encombreraient même pas à classifier ces formations sous la liquette « metal » ? C’est d’ailleurs ce qu’a fait l’Encyclopaedia Metallum dans laquelle on ne trouve aucune trace de ces entités. Car, pour se mettre d'accord sur-le-champ, Subsonic Fallout aurait pu être classé dans Spirit of Electro. Car sa sonorité est constituée en grande majorité de sons cosmiques, trans-dimensionnels et galactiques. Tout ça a pour effet de noyer le jeu du batteur et d’écraser quelque peu le son naturel des guitares. En revanche, les six cordes du bassiste ne font que renforcer la puissance d’attaque interstellaire des subwoofers sub-dimensionnels. Le nom du groupe n’est carrément pas usurpé et correspond parfaitement à la musique qu’il veut émettre.
Nos voyageurs de l’espace l’expliquent très bien sur leur Bandcamp. Leur objectif est de « créer un son sorti tout droit de l’univers ». Et pour y arriver, ils ne vont pas se torturer l’esprit à inventer des riffs farfelus et alambiqués, non. Ils vont simplement s’efforcer de retranscrire des ambiances, à la limite de l’atmosphérique parfois. On est propulsé d’un vortex spatio-temporel à un autre. La vigueur des deux premières pistes, dont l’excellente "Contact" contraste avec la calme et mystique "The Endless Void", bien amorcée par la transition "Galaxies". Il y a une association entre la noirceur liée à la lourdeur des guitares et une certaine lumière apportée par les nappes de synthés. Tout comme l’univers mélange la matière noire et les photons des étoiles.
La voix death adoptée par le groupe est logique : pensez à celle de Jeff Collins des envahisseurs d’Aversions Crown. D'autant plus que les thèmes lyriques n'en sont pas forcément éloignés. Elle se marie parfaitement à toutes les pistes, quand ce n’est pas la voix claire de Freeze qui pointe le bout de sa langue modifiée sur les refrains de "Skylines" ou de la comète "I, Prometheus" (oui, c’est bien un garçon). Et que penser de la chanson OVNI "Spectre" ? Celle qui arrive aisément à placer, au milieu de cet amas de corps célestes, un petit peu de Machinae Supremacy (à partir de 1’54) et à enchainer avec du Rings Of Saturn (à 2’34), avant de conclure par le seul solo de l’album. C’était le moment WTF de votre journée.


Subsonic Fallout tu n’es pas de ma discographie mais du fond de la nuit (Subsonic Fallout)... D’aussi loin que le heavy, tu descends jusqu’ici pour effrayer les hommes. Il y a dans ta résonance ton extrême puissance. Il y a aussi, tu vois, ton doux ami Synthé qui ne te quitte pas. Subsonic Fallout oui c’est toi, un jour, qui augmenteras tous les sons de tes grattes. En bref : à vomir pour les « puristes/ anti-modernistes », à expérimenter pour tous les progressistes.


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