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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Leny Tusfey
(chant)

-Damaso Jaivenois
(guitare)

-Antonio Rendina
(guitare)

-Thibaud Piron
(basse)

-Gil Dieu
(batterie)

TRACKLIST

1) Hold Fast
2) Ideas And Beliefs
3) Ornate Shrine
4) Lycoris
5) Throw Away
6) Grieving Trees
7) Nothing To Do Here
8) Tiger's Blood (feat. Adrien Schockert)
9) Bed Reconciliation
10) Torch
11) At Daggers Drawn (feat. Jérémiah Zeghers)

DISCOGRAPHIE


Reach The Shore - Faith And Confidence
(2014) - metalcore progressif et ambiant - Label : Auto-production



Chaque année, le 20 mars est l’occasion de célébrer la francophonie à travers le monde. Ça tombe bien, en 2014, vingt jours après cette date sortait le premier album de Reach The Shore. Quel lien me direz-vous ? C’est tout simple, ils nous viennent de Bruxelles, capitale de nos chers voisins Belges. Attention, les lignes qui suivront ne comporteront aucune vanne malencontreuse concernant nos amis du pays de la Frite (ce sera la seule), qu’ils soient flamands ou wallons (je ne voudrais pas être en mauvais termes avec Lotus). L’occasion de découvrir la musique d’un pays qui fait trop souvent l’objet de railleries de ce côté de la frontière. Chronique d’une réconciliation.

L’album a beau s’entamer avec la piste la plus courte (interludes mises de côté), la piste "Hold Fast", dont le titre est repris en chœur, n’en reste pas moins une des plus importantes afin de comprendre la mentalité de Reach The Shore. Sans même être obligé de traduire cette expression, il suffit d’écouter les arpèges mélodiques sur un fond de climat tropical lointain pour comprendre. Une mélodie qui invite à une certaine mélancolie, voire une nostalgie. Puis, des riffs bien metalcore qui viennent percuter la face de l’auditeur avant le breakdown à 2’21, mais toujours avec cette mélodie ambiante, planante et rafraichissante. C’est exactement le leitmotiv du groupe durant l’intégralité de ce Faith And Confidence. Les soli en deviennent presque superfétatoires tellement l’album regorge de mélodies. Tout au plus, ils s’intègrent tellement bien qu’on ne parvient plus à les distinguer des thèmes principaux. L’intégralité des chansons s’ouvre en douceur – excepté "Throw Away" qui agresse directement nos canaux auditifs – afin que l’auditeur ne se sente pas trop brutalisé. Et si, malgré tout, vous vous sentez menacés, le groupe vous rassure de temps en temps avec de courtes pistes atmosphériques et instrumentales ("Lycoris", "Grieving Trees" et "Torch") qui entrecoupent l’album çà et là afin d’aérer et renforcer ce côté léger et subtil. Une des chansons porte-étendard pourrait être "Bed Reconciliation" qui porte magnifiquement son nom, puisque c’est une des plus douces et calmes de cette offrande. Tout le contraire de "Tiger’s Blood" et son introduction à la double pédale convulsive, à l’image du reste de la chanson, partant allègrement dans tous les sens.
Passage obligatoire du style : qui dit groupe de metalcore, même progressif (tirant vers le djent comme sur "Ideals And Beliefs"), dit bien évidemment breakdowns (1’28 et 1’56 sur cette dernière) et passages un peu plus violents. Mais, même à ce niveau, une atmosphère particulière se fait ressentir. On a le droit à une juxtaposition permanente entre brutalité et calme, entre embrasement et apaisement. C’est exactement ce que l’on a tendance à retrouver chez les groupes chrétiens, comme As I Lay Dying ou August Burns Red, mais sans le message religieux omniprésent à faire passer. Bien au contraire, les paroles « If you have enough conscience, Deny the fate » sur "Ornate Shrine" sont là pour réfuter cette éventualité. En revanche, si la forme est dénuée de toute parole divine, le fond a clairement le même objectif : donner de l’optimisme aux gens. C’est le maître-mot. Les paroles sont en effets rassurantes, encourageantes et très optimistes, sauf la dernière et plus longue chanson du CD "At Daggers Dawn", dans laquelle Jérémiah Zeghers de The Last Shot Of War fait une apparition. Cette dernière sort vraiment du lot et vient un peu contrebalancer le reste de l’album. Beaucoup plus noire et agressive, elle ne renvoie pas du tout un message positif auquel le groupe a pu nous habituer pendant une grosse demi-heure. Néanmoins, on sent que Reach The Shore a un côté authentique. Et c’est ce qu’il veut nous faire partager à travers sa musique : son envie et sa motivation. C’est entre autres pour cela qu’ils ont décidé de mettre cet album en libre téléchargement (Name Your Price) sur leur Bandcamp. Et c’est tout à leur honneur, car on sait tous qu’aujourd’hui, pour se faire connaître le plus facilement possible, Internet est le vecteur le plus incroyable qui existe.


Ce n’est pas un hasard si nos amis d’Outre-Quiévrain ont également sorti cette auto-production sous sa forme entièrement instrumentale, preuve s’il en faut encore, que le groupe base vraiment son message sur l’atmosphère qui suffit à nous faire part de son optimisme général. Un album positif donc, mais il faut espérer que cette force, cette vigueur et cette envie d’aller vers l’avant vont perdurer pour la suite de leur carrière. A ne pas perdre de vue.


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