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CHRONIQUE PAR ...

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S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Tersim Backle 
(chant)

-Simon Thevenet
(guitare)

-Mathieu Commun
(guitare)

-Francesco Urgarte
(basse)

-Jerry Farion
(batterie)

TRACKLIST

1) Crawling
2) Rule The Plight
3) The Oath
4) Reality
5) Interlude
6) Insiders
7) Conspiracy
8) Soulbones
9) Your Dream's Not Mine

DISCOGRAPHIE

Equanimity (2015)

(2015) - death metal assaisonné au technoprog - Label : Klonosphere



Vous avez fait quoi vous ces neuf dernières années ? On peut demander, parce que parfois certaines petites vagues font véritable raz de marée de souvenirs. Il y a une dizaine d'année, un groupe originaire de Rambouillet avait sortit un Lunatic qui a tourné dans mon premier iPod mini un nombre incroyable de fois, en même temps que les Black Bomb A ou les Dagoba d'alors. Et puis, plus rien jusqu'à Equanimity... Dix ans dans les dents... Ô impatience d'écouter le bouzin.

C'est un peu comme lorsqu'on retrouve une copine que l'on n'a pas vu depuis longtemps : on se pose des questions, on se demande si le courant passera toujours, bref, une belle poussée d'immaturité et de fragilité adolescente enveloppe le cortex. La tremblote et la débile inquiétude disparaitront finalement rapidement. Passé les dix première minutes, chacun reprend ses marques et retrouve en l'autre toutes les qualités qu'ils appréciaient tant. Et bien PITN c'est tout à fait ça, c'est l'ancienne pote qu'on a perdu de vue avec le temps et qu'on retrouve une dizaine d'années plus tard. Les choses ont changé, mais il existe toujours cette complicité liée et quasi intime construite ensemble. (Dé)laissé alors avec un pavé de death technique et progressif aux couleurs particulières (pour ne pas dire production en dehors des photocopies du moment) et aux ascendances jazz qui renvoyaient alors à une comparaison d'Atheist ou le Cynic de l'époque. Mais il existait déjà une presque identité que l'on retrouve dans la nouvelle release.
"Crawling" nous plonge (haaa... la natation) dans la relation initiale entretenue avec les gars des Yvelines, enrichie de cette quasi décennie doucement mûrie. Le nouveau porte parole, en la personne de Tersim Backle, ne dérange même pas et parviendra à prendre totalement une belle place tout au long de l'album, apportant même un punch agressif ou assertif bien senti. La musique n'a pas changé, car pourquoi faire simple lorsqu'on peut faire technique et complexe ? Les plans et les morceaux ne sont absolument pas simples à appréhender dès la première écoute mais de part une multitude de plans mélodiques ou inattendus (on a dit jazz, aurions nous oublié le reggae ? Sans oublier les fortes ambiances) qui empoisonnent doucement l'auditeur, comme une substance forçant la dépendance à sa consommation. Parce qu'on retourne rapidement à se repasser encore l'album. Parfois le coté prog' apparait un peu longuet (le coté obscur du prog' ?) et ennuie selon l'humeur sur quelques titres, mais on peut complètement comprendre la démarche de composition du groupe (débuter un album de death par un titre de neuf minutes, j'appelle ça en avoir des bonnes bien pendues). Le groupe par contre propose du haut niveau lorsque les rythmiques alourdissent le propos car réussissent à tronçonner le riffing tout en balançant du groove, comme les cousins Gojira (forcément maintenant référence pour donner une idée) ou Meshuggah (mais bon ceux là on peut les sortir pratiquement sur tout).
Alors ... Si Patrick chouinait qu'on ne pouvait pas « mettre dix ans sur table comme on étale ses lettres au scrabble » (tout d'un coup un S1pho auréolé apparait sur mon épaule pour me demander pourquoi je veux écrire ça, puis surgit un S1pho rouge à cornes qui embroche alors violemment le blanc minet brossant un portrait tel un artwork de mauvais goregrind) PITN n'a aucun problème pour rattraper le temps où l'on pouvait les avoir attendu (puis hélas les avoir un peu oublié) en presque une heure pour neuf nouveaux titres. Aussi, deux réactions : joie et satisfaction, car c'est toujours très agréable de reprendre contact avec des vieilles connaissances ou, simple retrouvailles de courtoisie (hélas, depuis le temps on est passé à autre chose et cet Equanimity est maintenant trop complexe, trop PITN, trop tard...). Ce qui, convenons en de suite, serait LA MAUVAISE RÉACTION ! Espérons du coup revoir maintenant le groupe sur la route et les retrouver à préparer la plus belle des setlists mêlant ainsi les deux albums.


Klonosphère a toujours eu du nez dans ces signatures... En accompagnant PITN pour son retour artistique, tout le monde devrait en être gagnant. D'abord, pour ceux qui connaissait le groupe : le Kiff est de retour. Ensuite, pour ceux qui vont découvrir ce technodeath progressif tarabiscoté de la bonne manière. Enfin, pour le groupe et son équipe au sens large, qui vont pouvoir respirer un grand coup s'ils doutaient de l'accueil que l'on pouvait lui réserver. On n'est jamais à l'abri d'une bonne nouvelle : cet album en est un exemple.


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