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CHRONIQUE PAR ...

67
Silverbard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Rebecca Vernon
(chant+guitare)

-Sarah Pendleton
(chant+violon)

-Kim Pack
(chant+violon)

-Christian Creek
(basse)

-Andy Patterson
(batterie)


TRACKLIST

1) The Usher
2) Ghosts of a Dead Empire
3) Cosey Mo
4) Fat of the Ram
5) Affliction
6) No Safe Harbor

DISCOGRAPHIE


SubRosa - More Constant Than The Gods
(2013) - doom metal - Label : Profound Lore Records



La musique a toujours invité à la rêverie. Un échappatoire, un espace d'introspection et de libération. La musique de SubRosa l'est plus que toute. Il existe des voix qui vous transpercent, qui vous émeuvent et qui vous font voyager avec elle. Celle de Rebecca Vernon l'est plus que toute. Voilà, maintenant le décor est bien planté, il va falloir mettre plein de mots à la suite pour vous convaincre d'écouter cet album... Oh non... Qu'est-ce que je vais bien pouvoir écrire ?

J'aurais envie de conclure la chronique maintenant, de me taire tellement la musique des Américains me laisse sans voix, tellement elle me fait vibrer au plus profond de moi et me mets dans un état de transe qui ne possède pas de transcription écrite rationnelle. C'est beau. Simplement beau. Justement beau. Le groupe évolue dans la sphère doom, bien que ça ne se remarque pas toujours sur l'album du fait de multiples arrangements vocaux ou instrumentaux (quoique "Ghost Of A Dead Empire" soit assez explicite). Mais ça s'entend beaucoup plus en live quand les baffles Orange et Sunn viennent vibrer à l’unisson ! Un détail factuel qu'il est obligatoire de mentionner, est la présence de deux violonistes. Loin d'être anecdotiques, les deux filles apportent une énorme contribution à la musique de SubRosa, jouant d'une façon bien particulière. Le tout impose quelque chose de classieux, de majestueux et de mystique à une musique qui l'est intrinsèquement déjà beaucoup.
« All of my life, I've been waiting for you ». Le titre phare de l'album est indéniablement l'opener "The Usher", qui mérite de s'y attarder quelques instants. Le climax que la chanson parvient à imposer rejoint le panthéon des plus grandes œuvres en la matière, des premières notes aux premiers murmures du couplet jusqu'à l’exposition du riff, les poils ont le temps de lentement se dresser ! La reprise au chant possède une émotion incroyable, d'autant plus que le rythme funéraire se veut massif et pesant. Et quand les violons en dissonances viennent s'en mêler, on passe un nouveau cap dans l'introspection... Pris par les tripes, littéralement, pendant l'accalmie lorsque Rebecca vient chuchoter à notre oreille avec délicatesse et charme. Pour mieux se faire à nouveau écraser par un riff pachydermique dans un final exalté où chant féminin et masculin s'entrecroisent en parfait miroir du début de titre. « All in all, we end the same ».
Le reste de l'album n'atteindra plus jamais un tel sommet mais réserve de la très haute qualité néanmoins. On n'a pas vu passer ce premier quart d'heure de grâce et il va falloir rester bien accroché car plus d'une heure de musique nous est offerte dans un format du même acabit. "Ghost Of A Dead Empire" précédemment cité, joue dans la lourdeur avec un son gras et grinçant à la fois à l'image des violons dissonants ou en « pizzicato », un chant monocorde assez particulier (parfois agaçant, parfois collant bien à l'ambiance selon si on est de bonnes dispositions ou pas pour l'écoute). En outre un peu répétitif sur les premières minutes, le long break central permet, en imposant un climax de toute beauté, d'assurer un final grandiose ! Viens alors "Cosey Mo" dans un registre quelque part plus enjoué avec un tempo plus rock, malgré des violons suintant toujours l'hymne du désespoir pendant que le refrain « Burning instead of beauty » est scandé hypnotiquement pendant tout le titre.
La deuxième pièce maîtresse s'intitule "Fat of the Ram", au rythme funéraire, passé la douce introduction. Le maelström violonique est ici à son paroxysme, créant une atmosphère anxiogène quand le chant mystique de Rebecca s'en mêle. La longue accalmie belle à pleurer figure parmi les points marquants de l'album avant que le titre s'achève dans une cacophonie semi-dronique. L'album se clôture enfin comme il a commencé, dans un sommet de grâce et de charme. "No Safe Harbor", voilà le nom du méfait. Entièrement mené au piano, accompagné de violons sur plus de la moitié de la piste, les paroles parleront alors d'elles-mêmes, avec bien plus de justesse que toutes les lignes ci-dessus.

« The first time I saw you, I felt the knives set in
The first time I saw you, I felt my life cave in

A perfect mirror tells no lies
That's why I shattered you
The truest mirror in my life

A broken mirror cannot tell the truth
That's why I shattered you
I'll pick up shards for all my life
»



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