CHRONIQUE PAR ...
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
6.5/20
LINE UP
-Tom Hennessy
(chant)
-Melly
(guitare)
-Alex
(guitare)
-Matt Caley
(basse)
-Tori
(batterie)
TRACKLIST
1)Grief Stricken
2)Policy Of Greed
3)Dependancy
4)Weight Of Content
DISCOGRAPHIE
La presse anglaise est connue pour s'emballer rapidement, en particulier quand le groupe vient de chez eux. Parfois c'est à raison (The Darkness, DragonForce…) mais le plus souvent les journalistes anglais mettent une mauvaise foi éhontée dans leur argumentaire concernant le dernier poulain qui les enthousiasme. Kingsize Blues est considéré en ce moment comme la nouvelle sensation et malheureusement on est face du cas le plus fréquent, à savoir une hystérie en grande partie injustifiée et qui passe sous silence un nombre imposant de tares. Voyez plutôt.
En gros on peut dire que Kingsize Blues fait du DMDGPPB, à savoir du "death mélo de Göteborg produit par Bergstrand", terme créé à l'issue d'une longue séance de brainstorming avec le cosaque Klodovitch. C'est donc du métal très catchy qui emprunte au thrash et au hardcore pour les rythmiques rapides, au heavy mélodique pour les harmonies de guitare incessantes et au black et au hardcore pour le chant-growl très aigu et vomi au placement syncopé, voir In Flames pour de plus amples explications. La production de l'EP n'a évidemment pas été assurée par Daniel B. mais elle est assez efficace et claire. Le chant est en avant comme il se doit, les twin-leads de guitare ressortent bien. On constatera également que chaque musicien de Kingzise Blues assure plus que raisonnablement à son poste… Le problème n'est pas là.
Le problème, c'est que ce Live Fast And Die est marqué dès sa première note par un manque d'originalité et de recherche aussi flagrant et désolant que le niveau de jeu est élevé. Cela pourrait suffire de copier éhontément In Flames sans chercher à innover, mais Kingsize Blues fait carrément régresser le genre! Je m'explique: les groupes scandinaves avaient innové dans le thrash/death en le remplissant des ces célèbres twin-leads et de riffs clairement inspirés par Iron Maiden. Kingsize Blues repousse le concept en balançant, eux, directement des riffs d'Iron Maiden! C'est saisissant à l'écoute de chaque titre, en particulier "The Wieght Of Content" qui s'appuie sur les trois célèbres accords si chers à Steve Harris. C'est de l'abus! Quand Tom le chanteur perd ses gimmicks syncopés pour adopter un rythme plus linéaire à la fin de "Dependency", c'est alors l'ombre de Cradle Of Filth, autre formation britannique, qui devient plus que pesante.
Donc voilà, cet EP de quatre titres laisse une sale impression de foutage de gueule. Kingsize Blues semble prendre pour prétexte une pêche ainsi qu'un niveau indéniables pour nous refourguer du plan faisandé et déjà entendu des milliards de fois auparavant. C'est un exemple magnifique de groupe qui tourne à vide et qui échoue à provoquer quelque émoi que ce soit chez l'auditeur. Le dernier titre de près de sept minutes tente de développer la sauce mais n'est au final qu'un collage de riffs convenus plus long que les autres, donc plus éprouvant. Franchement, à l'écoute de ce Live Fast And Die, on se surprend à espérer que la carrière du groupe appliquera le schéma préconisé par ce titre d'album. Complètement vain.