CHRONIQUE PAR ...
Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
9/20
LINE UP
-Pekka Heina
(chant)
-Tuomas Heikkinen
(guitare)
-Torsti Spoof
(guitare)
-Marko Niskala
(claviers)
-Pekka Lampinen
(basse)
TRACKLIST
1)Shadow In The Rain
2)King Of The Night
3)Stormchild
4)Sentenced
5)Hellhorn
6)Mister Universe
7)Don't Touch The Sun
8)Run Down The Hill
9)Heart Of Darkness
10)Learn To Live
DISCOGRAPHIE
Avec des noms pareils, ils ne peuvent qu'être finlandais. Et bah oui, ils le sont. Leverage est en effet un combo de heavy metal mélodique venant du pays des Nightwish, Stratovarius et consort. Autant dire que pour sortir de la masse, il va falloir frapper un grand coup. La carrière de ce jeune groupe était d'ailleurs plutôt bien partie avec Tides, sorti en 2006, qui a été un relatif succès. Bon, surtout en Finlande certes, mais un relatif succès quand même. C'est donc à Blind Fire que revient la tâche de confirmer.
Et c'est amusant, car il y a des albums comme ça, on pourrait en dire des tonnes, parler du son, de telle compo qui est bonne, mais d'une autre qui est moins inspirée, du coup la galette est plutôt moyenne, malgré de bons moments, gageons que le groupe arrive à sortir du lot dans le futur. Mais arrive un moment c'en est assez. Assez d'écouter toujours la même chose, toujours les mêmes riffs, les mêmes mélodies, les mêmes refrains, les mêmes titres tout simplement. Alors voilà, allons-y : ce Blind Fire est banal. Plus que ça, désespérant de banalité. Parfois, venant de certains disques, on peut tout de même en dire que s'ils étaient sortis il y a de ça une dizaine d'années, ils auraient pu marcher, mais non, trop tard. Même pas. Pas assez bon. Pour tout dire, les rares moments qui ont vraiment attiré l'oreille de votre serviteur se comptent sur les doigts d'une main, et le plus pertinent de ceux-ci se situe au début de la ballade "Don't Touch The Sun" qui n'arrive pour autant pas à être intéressante tout le long.
Bon, ça aurait pu tomber sur une autre galette, mais c'est tombé sur celle-là, tant pis pour elle. Alors soyons beaux joueurs et accordons à la galette la note qu'elle mérite, sans l'enfoncer pour toutes les autres, ce qui la ferait irrémédiablement tomber dans les notes négatives. Non, il ne s'agit pas ici d'une bouse immonde tout juste bonne à servir de cale-pied. Mais pourquoi, POURQUOI s'évertuer à faire des choses qui ont déjà été faites, et pas qu'une seule fois, loin de là? Bon, c'est un peu pisser dans un violon (ou dans une guitare, selon le coffre que vous souhaitez) que de poser ce genre de questions, mais ça défoule. Alors si vous êtes fans de hard ou de heavy mélodique, bien sûr que vous allez aimer. Le problème est que le genre semble mort (ou figé, c'est selon) depuis de nombreuses années, et rares sont les formations qui font encore avancer le schmilblick en 2008. Du coup, il faut avoir une endurance et une répulsion totale pour la variété et le changement pour encore apprécier des formations comme Leverage.
Mais cessons le massacre, vous avez bien compris. On a donc au final une superbe équation : bon chanteur + bon sens de la mélodie + bonne production + compositions ultra banales = album pas mauvais mais un peu moisi quand même. Cette équation qui s'applique à légions de combos, de galettes provenant du style hard/heavy mélodique. L'objectivité veut que ce Blind Fire n'écope pas d'une note trop basse, mais reste la frustration d'entendre encore et toujours la même chose, ce qui laisse le goût amer d'un bon plat qui aurait un peu trop vieilli et dont la saveur a été petit à petit remplacée par du pourri...