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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 16.5/20

LINE UP

-Domenik Papaemmanouil
(chant+guitare+claviers)

-Alex Katsiyiannis
(guitare+chant)

-Christos Kyrkilis
(claviers)

-Nick Valentzis
(basse)

-Kostis Papalexopoulos
(batterie)

TRACKLIST

1)Intro
2)Willow Man
3)The Muzzle Affection
4)Dance of Descent
5)Another Empty Haven
6)Strife for Definition
7)Sleepwalk
8)Eternal Yearning Entities
9)Utopia Fragmented
10)4 Minutes to Abandon
11)Provoke the Divine

DISCOGRAPHIE

Soulrain 21 (2004)
Self-Exile (2006)

Wastefall - Self-Exile
(2006) - metal prog - Label : Nocturne



La Grèce n'est pas particulièrement connue pour sa scène métal foisonnante, et pourtant quiconque ayant posé une oreille sur le fabuleux Alive In Athens d'Iced Earth se rendra compte que le public grec est loin d'être le dernier quand il s'agit de célébrer ce genre. Wastefall en est déjà à son troisième album et risque de laisser des traces : cette galette de métal prog au son monstrueux (Tommy Hansen oblige) ne laissera aucun fan du genre indifférent tant le groupe sait combiner puissance, agressivité, technique et inventivité avec brio. Fans de Pain Of Salvation, lisez cette chronique avec attention...

Outre cette production carrément immense au son de guitare évoquant bien plus Pantera ou la scène metalcore que le métal prog, la première chose qui saute aux oreilles est le chant du sieur Papaemmanouil (on ne rit pas). Cet homme possède à la fois une technique sans faille et une capacité à faire passer l'émotion totalement hors-normes. On pense à Gildenlöw, Matthew Barlow ou Eddie Borremans (novAct) quand on l'entend laisser la rage se déchaîner dans sa voix puissante et chaude, qui peut tout aussi bien se calmer pour devenir enjôleuse quand la musique l'exige. Cette incroyable performance est renforcée par un groupe de brutes qui mettent leur technique au service de compos terriblement accrocheuses et inspirées : Self -Exile présente en effet onze compos aussi balaises les unes que les autres.

L'opener "Willow Man" enchaîne un riff lourd et syncopé avec un passage ambiancé sur lequel Papalexopoulos montre les premiers signes d'un jeu de batterie qui laisse instantanément sa marque : très technique, l'homme en balance sans arrêt des mains comme des pieds et magnifie chaque partie par une tendance presque compulsive à être en break permanent. Un roi du remplissage comme Mike Portnoy en paraît presque sobre à côté! Le clavier est en pur soutien (il le restera) et la combinaison entre la batterie hystérique et le chant possédé crée un tout massif et compact en plus d'être virtuose qui -pour tout avouer- claque très méchamment la face. Les subtilités de l'un couplées à la capacité d'émotion brute de l'autre sur un fond hypnotique font merveille sur le titre suivant qui en profite pour dévoiler au passage la face plus progressive de Wastefall.

En effet "The Muzzle Affection" est cassé à son premier tiers par un break soudain où déboulent rythmique funky et chant féminin. Le groupe prend le temps d'assumer ce virage avant de décocher un des riffs ultra-boeufs dont il a le secret puis un break prog, puis tout recommence. Wastefall sait en effet élargir sa palette subitement et avec pertinence comme le démontre la suite. Guitare espagnole et rythmes flamenco ("Dance Of Descent"), ambiances éthérées new-age puis pop ("Strife For Definition"), goth électro ("Sleepwalk"), choeurs de type grégorien ("4 Minutes To Abandon"), tout passe grâce à une capacité à s'approprier chaque morceau qui fait la différence avec un simple enchaînement d'idées. Malgré une tendance des parties mélodiques à être toujours placées aux mêmes endroits elles sont suffisamment différentes pour ne pas se lasser.

La force de Self-Exile est de ne pas se limiter à une foultitude d'idées de composition et un déluge de technique instrumentale : les mélodies sont là et la dynamique aussi. Le chant du couplet de "Dance Of Descent" reste gravé dans le crâne et les parties heavy de Wastefall sont vraiment méchantes. Les riffs sont tranchants, d'une précision diabolique, et la production comme le mur permanent que constitue le batteur font des occasions où le groupe se fâche de vrais moments de bonheur métallique. Il y a finalement bien peu de soli, chaque membre du groupe préférant visiblement appliquer sa science à créer de super plans avec ses petits camarades. Une légère influence Dream Theater a beau être présente par moments ("Another Empty Haven"), Wastefall a visiblement pris ses marques et semble vouloir réclamer sa place dans la cour des groupes métal-prog sérieux. Je pense qu'ils la méritent...




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