CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Leon Goewie
(chant)
-Jan Somers
(guitare)
-Peter Bourbon
(guitare)
-Barend Courbois
(basse)
-Hans In't Zandt
(batterie)
TRACKLIST
1)Take It Or Leave It
2)Back In The Ring
3)No Mercy
4)May Heaven Strike Me Down
5)Dream World
6)Take Me To The Limit
7)Bad Boy For Love
8)She's The Woman
9)Rock’n Roll Shower
10)Arabia
DISCOGRAPHIE
Comme chacun sait, Vengeance fut le premier groupe d'Arjen Lucassen, bien avant qu'il ne lance avec succès son projet Ayreon. Cela fait belle lurette qu'il ne fait plus partie de Vengeance même s'il est venu dépanner ses vieux potes à quelques reprises sur album. Same/Same... But Different est un live sorti pour marquer le coup et relancer leur carrière, suite à l'album Back In The Ring qui avait reçu de très bonnes critiques.
Un live au son brut (pas d'overdubs dessus, le contraire serait étonnant étant donné que le chant n'est pas toujours juste), des musiciens avec un look de vieux hardos sur le retour, de l'énergie et de la sueur, bref toutes les conditions sont réunies pour sortir un bon vieux live.C'est bien simple, certaines chansons sonnent comme de véritables classiques du hard rock tellement les riffs et les refrains sont évidents et fédérateurs ("Take It Or Leave It", "Back In The Ring", "No Mercy" et bien entendu la reprise de Rose Tattoo "Bad Boy For Love"...). Un petit soupçon d'Ac/Dc ou de Pretty Maids sur le plus timoré "May Heaven Strike Me Down", avant l'explosion du refrain aux chœurs musclés : pas de doute, les amateurs de vieux hard rock seront comblés et ne pourront être que ravis face à cette avalanche de riffs.
Et pourtant, une évidence s'impose : ce live ne représente pas tout à fait le meilleur moyen de découvrir Vengeance. Il serait préférable d'écouter les albums studio afin de se faire une meilleure idée car Same/Same... But Different est le genre de produit qui s'adresse uniquement aux fans. Ce live a été enregistré sur plusieurs dates aussi, ce qui lui fait perdre un peu le caractère immédiat et spontané d'un concert complet, avec les enchaînements logiques entre chaque morceau. D'autre part, tous les titres ne sont pas destinés à devenir des classiques, loin s'en faut, à commencer par "Take Me To The Limit" et "She's The Woman", plus conventionnels, ainsi que le bluesy "Dream World". Autrement dit, la recette magique du classique qui fracasse tout ne prend pas à tous les coups, d'autant plus que Vengeance a placé ses meilleurs morceaux au début du live, sûrement dans le but de mettre tout le monde d'accord et de conquérir la foule d'entrée de jeu, sans perdre de temps. Pour terminer, un "Arabia" plus épique et heavy, qui aurait mérité une production plus appropriée pour le mettre en valeur car le son du live le rend quelque peu brouillon.
C'est un peu le paradoxe de ce live, à la fois bien pêchu, dans les règles de l'art et dont il manque pourtant une certaine classe pour pouvoir ranger Vengeance dans la cour des grands. Dur dur de rester un groupe de seconde zone à vie... mais la foule en délire a plutôt l'air de bien le vivre.