CHRONIQUE PAR ...
Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
7/20
LINE UP
-Mark Sweeney
(chant)
-Scott Leach
(guitare)
-Hungi Berglas
(guitare)
-Philipp Meier
(claviers)
-Sven Sieber
(basse)
-Marcel Sardella
(batterie)
TRACKLIST
1)Moondance
2)I Will Drag You Down
3)Minor Key
4)It's Not Love
5)Time Has Come
6)Secrets
7)Wings Of Fire
8)Dreaming Of You
9)Destiny
10)I'll Be Waiting
11)Face The Truth
DISCOGRAPHIE
Amusant de voir, en recevant des CD promotionnels, à quel point certains groupes évoluent dans un relatif anonymat, alors que leur création commence tout de même à dater. C'est le cas des suisses de Crystal Ball, qui sortent mine de rien leur sixième galette, avec ce Secrets, sans qu'aucune des précédentes n'aient pu faire illusion. Et ce n'est pas la dernière en date, Timewalker, qui contredira ces affirmations. Avec un hard mou du genou et pas bien entraînant, difficile d'obtenir un autre résultat.
Et ce n'est sûrement pas avec ce Secrets, à la fort jolie pochette, que la donne va changer. On passe de mid-tempo à mid-tempo en passant par quelques mid-tempos et on trouve même un mid-tempo. Avec aussi peu de variété, la musique a intérêt à assurer derrière! Mais non, on passera un bon moment d'ennui. Ça se laisse écouter en faisant autre chose à la rigueur, car en tant que fond musical, il y a tellement peu de passages qui sortent du lot que l'album passera très bien en fond sonore d'ambiance. La production très lisse ne vient d'ailleurs pas corriger ce manque de puissance, tant les guitares manquent de patate, ce qui dessert des riffs qui auraient pu être un peu plus marquants avec un son les mettant en valeur. Les autres instrumentistes ne sont pas en reste, ce qui donne une mixture bien plate et peu inspirée. De plus, les Suisses se permettent de proposer des compositions dont la part d'innovation tend très clairement vers zéro. Bref, bien peu d'éléments à mettre du côté plus de la balance pour le moment.
Pour ne pas gâcher la fête, le chanteur a également décidé de se joindre à ses confrères pour proposer un timbre agaçant. Toutes les notes sont justes, aucun souci de ce côté là, mais chantées avec une voix de canard égorgé, cela rend moins bien, forcément. On a l'impression que le vocaliste à une angine, ou alors que le Kai Hansen de Walls Of Jericho s'est réincarné pour venir pousser la chansonnette sur ce Secrets, et on s'en serait bien passé. Bon, les lignes de texte défilent, la chronique va bientôt toucher à sa fin, et on n'a pas encore parlé des points positifs. Hélas les quelques moments corrects se comptent sur les doigts d'une seule main. On notera par exemple la chanson titre, où les guitares se font un peu plus tranchantes, l'occasion pour les tympans de se mettre sur « ON » l'espace de quelques minutes. Mais bon, c'est loin d'être la panacée. Mention assez bien également aux soli, qui sont généralement d'assez bonne qualité, sans réinventer la poudre bien évidemment.
L'ennui est finalement inévitable, et on en viendra forcément à faire défiler les pistes dans l'espoir vain de trouver un passage intéressant, un riff accrocheur, un refrain fédérateur, autant d'éléments qui font un bon album de hard. Mais ce n'est malheureusement pas dans ce Secrets que vous allez les trouver. L'anonymat noté en introduction ne risque donc pas de changer de sitôt en proposant toujours la même sauce à ce niveau de qualité.