CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Silvio Massaro
(chant)
-Tommy Vucur
(guitare)
-Chris Porcianko
(guitare)
-Adrian Alimic
(basse)
-Christian Nativo
(batterie)
TRACKLIST
1)Embodiment
2)Tyranny Of Distance
3)Surrender
4)Hope Among The Heartless
5)Gaia
6)I Within I
7)Behind The Open Door
8)Ashen Sky
9)One Foot In Both Worlds
10)Wake Me
11)A Day Of Difference
DISCOGRAPHIE
Ces Australiens ont bénéficié par le passé d’un petit coup de pouce de Sonata Arctica, séduit par leur metal symphonique européen dans l’âme. Les voici déjà à leur quatrième album, confirmant toutes les qualités décelées sur Embrace The Silence (2005), notamment en terme de velléités mélodiques. The Fourth Season fleure bon le happy-metal et les refrains FM. L’Ancien Continent tremble.
Vanishing Point semble avoir volontairement raccourci ses morceaux, histoire de se faire plus percutant. C’est le cas : tout cela est rigoureux, carré, et s’offre à vous sans effort. A tel point que l’on se demande pour quelle raison perdure l’étiquette « progressif » dans le style du groupe tel qu’il le décrit lui-même. La surabondance de claviers peut-être ? "Hope Among The Heartless" propose un break au piano très classique, faisant penser à Nightwish, "Tyranny Of Distance" donne dans le speed glorieux avec force orchestrations, "Gaïa" sent le morceau écolo bon enfant aux nappes atmosphériques enfantines ; il faut indéniablement plus rapprocher The Fourth Season de Stratovarius que de Dream Theater.
Toutefois la voix de Silvio Massaro dénote légèrement. Peu adepte des envolées suraiguës, l’homme semble apprécier les backings typiquement AOR et en inonde chaque refrain ("Surrender", "Behind The Open Door", "I Within I", …), ce qui renforce le côté jovial et bon enfant des compos. En revanche, très peu de risques sont pris : le registre restera le même tout du long, à la différence d’un Kamelot, qui saura bien mieux mettre en valeur la sobriété de Khan. Parce que le mid-tempo gentillet, c’est amusant quatre minutes, mais la lassitude s’installe bien vite. Les atmosphères véhiculées par les claviers ne suffisent pas.
On appréciera malgré tout l’effort apporté à "One Foot In Both Worlds", qui tente de varier les ambiances, au point d’introduire un sympathique aspect jazzy aux parties instrumentales. "A Day Of Difference", en conclusion d’album, laisse tomber batterie, basse et guitares pour un thème de claviers spleenesque sur lequel Silvio Massaro vient poser sa voix et quelques narrations. Pourquoi pas. L’album demeure bon, entraînant, bien fourni en soli de guitares pertinents, et bien produit. Mais tout cela manque d’exotisme.