CHRONIQUE PAR ...
Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
9/20
LINE UP
-Zoran Djorem
(chant)
-Jonathan Carlemar
(guitare)
-Kristofer von Wachenfeldt
(claviers+chœurs)
-Fredrik Lager
(basse)
-Michael Sjöö
(batterie+chœurs)
TRACKLIST
1)Twist Of Fate
2)Faded Memory
3)Hollow Ground
4)Reflections
5)All Alone
6)In Every Frozen Tear
7)Sorrows
8)Prayer For The Dying
9)The Story Unfolds
10)Dream Of Insanity
11)Fragments
12)Truth Of Tomorrow
DISCOGRAPHIE
Seven Tears nous provient de Suède, pays fort prolifique en musique de qualité, que ce soit du côté death mélodique, heavy metal bien classique ou encore Hard FM. C'est entre ces deux dernières catégories que les Scandinaves évoluent par ce premier effort qui fleure bon les gros noms du pays et des alentours. Alors, la question se pose beaucoup en ce moment, peut-on encore innover dans le domaine? Ce n'est sûrement pas ce combo qui nous apportera une nouvelle réponse.
En tout cas, se retrouver sur un label reconnu pour une formation aussi jeune, c'est déjà une bonne performance en soi. Car la formation date seulement de 2005, et nous livre déjà en 2007 un premier ouvrage. Plutôt bien produit qui plus est, mais on ne s'en étonne plus trop finalement, tout le monde semblant avoir accès à un son plus que correct aujourd'hui avec des moyens pas forcément astronomiques. Le son n'est pas pour autant parfait, et même si l'on entend distinctement tout les instruments, l'ensemble est assez grossier, et chaque instrument semble prendre tout l'espace sonore au premier plan, donnant une irrémédiable envie de baisser le son, ce qui évidemment ne change absolument rien. On notera également un chanteur de qualité, même si son timbre n'a pas la moindre originalité, et un guitariste techniquement impressionnant, dont les soli ne font heureusement pas dans la chiée de notes imbuvable, du moins pas tout le temps, et qui fait preuve d'un feeling prometteur pour sa vingtaine d'années environ.
Côté musique, on a droit à quelque chose de somme toute assez passe partout, comme on peut en trouver beaucoup trop dans le genre. Une mélodie facile, quelques nappes de synthé pour faire joli, la batterie qui rejoint le tout, et en avant Guingamp. Suivent évidemment couplets plutôt calmes, refrains bien fédérateurs comme il faut, un mi, un ré, un do, un la, emballez c'est pesé. Bon, le sarcasme n'est peut être pas assez explicite, alors disons-le clairement : il s'agit d'une soupe finalement assez agaçante à entendre. C'est quand le combo s'énerve un peu qu'il devient intéressant, à l'occasion du morceau titre notamment. Mais le plaisir est généralement de courte durée. Par exemple, quelle déception à l'écoute de "No Prayer For The Dying", qui démarre par un bon gros riff et une batterie qui martèle bien les temps, pour revenir finalement sur du classique de chez classique. Et finalement, ce qui gêne, ce sont des influences encore pas pleinement digérées. Souvent, tel morceau contient un passage intéressant pour la plupart du temps revenir vers du Europe, du Van Halen, du Pride Of Lions ou autre. Et malheureusement, pas d'exceptions à la règle à relever.
Un premier album pas passionnant donc, mais finalement intéressant, si le quintette arrive à pousser dans des directions qui l'éloigneraient un peu plus de ses influences majeures. En attendant, pas grand chose de folichon à garder de ce In Every Frozen Tear, sauf si vous êtes un irréductible amateur de ce style et que rien ne vous lassera jamais.