CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
16/20
LINE UP
-Michael Sadler
(chant+claviers)
-Jim Crichton
(basse)
-Jim Gilmour
(claviers)
-Ian Crichton
(guitare)
-Steve Negus
(batterie)
TRACKLIST
1)God Only Knows
2)The Runaway
3)Always There
4)Ashes To Ashes
5)Once In A Lifetime
6)Only Human
7)That's How We Like It
8)We'll Meet Again
9)Money Talks
10)House Of Cards
DISCOGRAPHIE
Saga continue dans la lignée de Full Circle, son précédent album qui avait marqué un retour aux sources, dans le vieux style d'il y a 20 ans. Simplement, en 20 ans, les choses ont changé, le contexte déja car Saga n'a pas vraiment la même popularité que dans la première moitié des années 80. Et le groupe a pris de la bouteille, donc il ne fallait pas s'attendre à un album aussi énergique que Worlds Appart ou Heads or Tales !!! Mais ce que le groupe a perdu en énergie pure, il l'a gagné en maturité !
Donc l'ambiance "bon enfant" des premiers albums ne se retrouvent pas vraiment ici. L'approche est donc plus mature, car le groupe a acquis une solide expérience avec le temps, surtout après avoir expérimenté (avec plus ou moins de réussite) sur quelques albums comme Pleasure And The Pain, Generation 13 ou Wildest Dreams. Ici la musique est plus prévisible vu que Saga joue en terrain connu, et même si la folie créative d'un Generation 13 semble avoir disparu, on en demeure pas moins surpris par une seule chose : la grande qualité des compos !!!
Saga n'a jamais vraiment été un groupe de progressif, mais brille toujours avec ses chansons aux rythmes effrénées, aux frontières du prog. Le son est moderne, sans pour autant verser dans un high-tech étouffant, alors que dans les années 80, Saga a parfois usé (et abusé) de nouvelles technologies qui n'ont pas toujours survécu à l'épreuve du temps !. La guitare est davantage mise en avant ce qui donne à l'ensemble des sonorités plus heavy, si bien que sur quelques passages, on peut penser à du Dream Theater simplifié, les matières grasses et les calories en moins !
Il est donc possible que les nostalgiques des années 80 y trouvent leur compte, ainsi que les fans de metal-prog. L'album combine en effet des éléments pouvant plaire à ces deux catégories de fans : des refrains catchy facilement mémorisable et qui font mouche à tous les coups et des riffs qui se rapprochent par moment du metal.
Les chansons oscillent donc entre de la pop énergique avec guitare sèche, parfois d'un intérêt moindre ("Only Human" et "Always There", les plus faibles de l'album) ou plus agréable comme "Money Talks" et le magnifique "Once In A Lifetime", sans oublier les titres plus heavy parfois réjouissant ("The Runaway", très énergique) ou plus sombre ("That's How We Like It !" et We'll Meet Again (Chapter 15), cette dernière dégage le même genre d'émotions que le classique "Wind Him Up". Ces 2 chansons sont séparés par un petit intermède au piano, "Watching The Clock, histoire de calmer un peu le jeu car elles sont toutes les 2 monstrueuses !!), avec toujours cet aspect sautillant si caractéristique du groupe. Chaque chanson a la même structure classique (couplet-refrain) ce qui peut devenir un peu monotone à la longue, mais heureusement de nombreux passages instrumentaux sont disséminés un peu partout, avec des nappes de claviers à gogo, des solos de guitares courts mais très mélodieux et de magnifiques harmonies claviers-guitare (comme sur l'atmosphérique "Ashes To Ashes", un des meilleurs titres de l'album).
Finalement, seul le dernier titre, "House Of Cards", rappelle l'ambiance faussement festive des premiers albums de Saga, sauf sur le pont qui possède un superbe arpège tel que Marillion avait l'habitude de nous en pondre passée une époque.
Un album à découvrir absolument, si ce n'est déjà fait, House Of Cards reste certainement le disque le plus riche et complet de la période 1999 - 2007 !