CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13/20
LINE UP
-Jakob Samuel
(chant)
-Pontus Norgren
(guitare)
-Pontus Egberg
(basse)
-Christian Lundqvist
(batterie)
TRACKLIST
1)Flesh And Blood
2)Streets Of Fire
3)Seven Seas
4)Walk The Line
5)Thunderball
6)Reach The Sky
7)We Are One
8)Without You
9)Band Of Brother
10)Heaven's Closing In
11)Kiss Goodbye
12)Shine
DISCOGRAPHIE
Metal Will Stand Tall était sûrement le meilleur album de hard rock de ces dernières années et il est certain que les Poodles ont voulu occuper le terrain en sortant rapidement ce second album, Sweet Trade, afin de confirmer leur succès. Avec un délai aussi court, difficile d'éviter la redite ; les Poodles tapent là où on ne les attendait pas forcément, en musclant quelque peu leur propos. La question est de savoir si c'était vraiment ce qu'on attendait d'eux ?
Ce qui a fait le succès de Metal Will Stand Tall, ce sont les ballades, les mélodies pop ou FM, les titres de hard rock direct, les refrains catchy... et on aurait tellement aimé retrouver les mêmes ingrédients sur Sweet Trade pour que l'album soit au moins aussi bon. Mais en même temps, se risquer à un Metal Will Stand Tall bis n'était peut être pas été la bonne solution, les fans auraient sûrement été déçus et les comparaisons n'auraient pas forcément tourné à l'avantage du nouveau venu. D'où les sonorités métalliques de Sweet Trade qui donnent une couleur différente, on ne pourra pas leur reprocher d'avoir réalisé deux fois le même disque.
Une fois que tous les mid-tempos s'enchaînent, on se surprend à ne pas retenir un morceau plus qu'un autre... un comble quand on réécoute le premier album qui lui était blindé de hits, avec des refrains qui restaient immédiatement en tête ! A trop vouloir précipiter les choses, les Poodles en ont oublié l'essentiel : les hits ! Sweet Trade ne contient pas de superbes ballades comme les "Song For You" et "Rockstar" du premier album... dans le même style, "We Are One" n'égale en rien les deux citées plus haut.
Évidemment, les Poodles ont conservé leur savoir-faire, ces titres directs qui s'enchaînent sans temps morts, droit à l'essentiel, solos de guitare rarissimes... tout est basé sur le chant, les refrains, les mélodies. Sauf qu'ici les refrains ne resteront pas en mémoire aussi facilement, là est le problème. Manque d'inspiration ? Pas vraiment, disons que les Poodles ont un peu précipité la sortie de cet album, en voulant forcer le trait et appliquer la formule magique à tout prix. Du coup, les morceaux sont peut-être bien écrits mais moins marquants, c'est indéniable.
Et il est dommage que sur plusieurs morceaux, l'aspect métallique l'ait emporté sur les éléments hard rock. Ca plaira sûrement à certains, mais pour moi, cela tendrait à faire sonner les Poodles comme d'autres groupes de metal moderne ("Flesh And Blood" et "Streets Of Fire" par exemple, le refrain de "Walk The Line" aussi)... pour la production tout du moins, car musicalement, le style du groupe est reconnaissable entre mille. Il est difficile d'exprimer une déception à propos d'un disque qu'on aurait vraiment voulu adorer.
Heureusement, ce qui faisait tout le charme du premier album n'a pas entièrement disparu, avec les mélodies pop sur fond de grosses guitares ("Seven Seas", "Shine"), le hard rock aux ficelles tellement grosses et évidentes qu'il en devient irrésistible ("Reach The Sky", "Band Of Brother"...) ou un magnifique "Without You", plus posé, dont les guitares et le refrain gagnant rappellent "Lie To Me" sur le premier album. Un bon album mais la déception est somme toute logique ; la barre avait été placée tellement haute avec Metal Will Stand Tall !