CHRONIQUE PAR ...
[MäelströM]
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
7/20
LINE UP
-Eskil Simonsson
(chant+claviers)
-Clas Nachmanson
(claviers+chant)
-Joakim Montelius
(claviers)
TRACKLIST
1)Ritual Noise
2)Pulse
3)Happy Man
4)Brave New World
5)The Men
6)Sweet And Salty
7)Greater Than The Sun
8)20 Hz
9)Spindrift
10)The World Is Growing Loud
DISCOGRAPHIE
Commençons, comme d’habitude, par une petite biographie succinte, histoire que vous découvriez ce groupe passionnant… Formé en ’92, le groupe d’electro-pop Covenant est une sorte de « On a réussi à faire un groupe les potes! Génial! » Depuis ce temps, le trio s’échine à sortir des choses pas très folichonnes, et souvent très décevantes pour un groupe qui semble si apprécié (pourquoi, d’ailleurs?). Je vois mal comment définir ce groupe autrement qu’un rassemblement de copains faisant de la techno. C’est amateur, pas encore bien travaillé, pas du tout intéressant artistiquement. C’est un groupe parmi d’autres, en somme.
Des histoires en conte de fées, on en connaît des tas. Et on restera toujours surpris par le nombre de gens qui arrivent à signer des disques grâce à un producteur compatissant. Mais qu’ont-ils dans la tête? Et qui sont ces producteurs qui ne viennent jamais chez moi mais toujours chez les bouseux de la télé-réalité? Dans ce cas-ci, le promoteur s’appelle Andy Fletcher (de Depeche Mode), et il laisse sa trace un peu partout. On sent que le groupe fut un moteur: le chanteur semble perpétuellement singer Dave Gahan, et le premier qui me dira le contraire (m’accusant au passage d’être inculte à l’electro’, probablement) sera sûrement la personne bénéficiant de la plus grande mauvaise foi (ou surdité) que je connaisse. En plus de le singer, ses parties vocales sont d’une platitude à exciter une planche à repasser, signe que même dans la grossière imitation, Simonsson se débrouille mal…
En découvrant Skyshaper pourtant, on est loin de n’entendre que de l’electro’, on pourra même se risquer à qualifier cette soupe de « techno », car loin du mélodisme-pop ravageur de Depeche Mode, Covenant s’obstine à faire de la musique qui marche sur une maigre boucle, un long (et ennuyeux) serpent qui se mord la queue. Ce n’est ni fait avec pêche ni avec progression… C’est ennuyeux, il n’y a pas d’autres mots. Tout est résumé avec "Sweet & Salty", piste centrale des plus mornes, développant une seule accroche de deux secondes et demie durant plus de six minutes. Et pour nous ennuyer encore un peu plus, sachez que quatre des dix pistes dépassent les six minutes, les autres se situant toutes entre quatre et cinq minutes… De quoi avoir bien le temps de ne rien entendre.
La même formule est de toute manière appliquée partout, le trio a l’air de trouver une super idée qui ne tient jamais plus de trois secondes, mais veut absolument nous en faire profiter. Soucis: les idées ne sont pas si supers… Alors même les « riffs » finissent par se ressembler honteusement. Ne croyez pas que ce groupe soit un vulgaire plagiat de Depeche Mode, il n’a strictement rien de mélodique, de dansant ou même d’agréable, c’est une accumulation (un collage, presque) de concepts éculés qui tournent sur eux-mêmes. Qu’il s’agisse de morceaux censément punchy ("20 Hz", "Pulse"); de longues plaintes nocturnes ("Greater Than The Sun", "The World Is Growing Loud"); voire d’expérimentations soniques sur un clavier de l’âge de pierre ("Ritual Noise", "Spindrift"), le constat reste affligeant, quel que soit le style…
Mais toute cette morosité nous est épargnée après quelques minutes, quand arrive un grand moment, tout de même, la piste "Happy Man", qui m’a véritablement fait tordre de rire! Vu les paroles (débiles), le son Playskool des claviers doit être fait exprès. Relatant l’histoire d’un guignol qui s’ennuie, le morceau est d’une drôlerie rafraîchissante, et cela grâce à la voix ultra-blasée de Simonsson et aux magnifiques sons bontempi que nos trois autistes nous balancent avec joie! J’espère vraiment, mais alors vraiment, que cette piste est une blague assumée sinon j’enlève encore trois points à la note, tiens. Car à part cet "Happy Man", le reste du disque est bien pauvre… De l’electro-technoïde qui n’a comme but réussi que – je vais encore me répéter – d’ennuyer profondément! Peut-être que pour s’endormir…