CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
14/20
LINE UP
-Dougie White
(chant)
-Steen Mogensen
(basse)
-Allan Sörensen
(batterie)
-Kasper Damgaard
(guitare)
-Rune Brink
(claviers)
TRACKLIST
1)Misery
2)One Man's Hell
3)Mother Of Mercy
4)Two Tales Of One
5)Tomorrow
6)Prey
7)Blinded
8)Starlight And Misery
9)The Dance
10)Wicked
11)We Are The Dead
DISCOGRAPHIE
Quatrième album de Cornerstone, le groupe de Dougie White (Yngwie Malmsteen, Rainbow), Two Tales Of One Tomorrow est une sacrée surprise pour ceux qui n'attendaient pas grand chose d'un groupe avec Dougie White ! Car ce bon Dougie est avant tout un mercenaire, un chanteur de « seconde zone » n'ayant pas participé aux meilleurs Rainbow et Malmsteen, loin s'en faut !
Habile mélange de hard 70's et de heavy classique, claviers « vintage » et guitares « heavy-néo-classico-blackmoriennes », les influences de Cornerstone (Rainbow et Malmsteen toujours, le tout mixé à la sauce Royal Hunt) sont légèrement perceptibles et bien digérées. C'est simple, Dougie White n'a jamais aussi bien chanté, on le sent plus à son aise ici que sur les deux derniers Malmsteen. Ce qui étonne surtout est le travail d'orfèvre opéré autour des arrangements, tout est calculé au millimètre près, que ce soient les claviers, les chœurs et les interventions du guitariste, rappelant parfois les heures les plus subtiles de Ritchie Blackmore (époque Rainbow donc), comme c'est le cas sur "Mother Of Mercy".
En effet, pas de solos torchés à la va-vite après deux binouses comme chez Malmsteen, Cornerstone adopte une démarche « cérébrale », d'où le manque flagrant de cojones justement ! Amateurs de hard rock qui décoiffe ou de heavy burné, passez votre chemin ! Tout est extrêmement mélodique sur ce disque. Un peu plus de spontanéité et de sueur n'aurait pas fait de mal mais bon, il ne faut pas perdre de vue l'approche « hard mélodique » qui est empruntée ici, ne laissant que peu de place à des folies en tout genre. Même les titres les plus speeds ("Misery", "Starlight And Mystery") n'ont pas cette hargne, cette envie de tout péter ! On imagine mal le guitariste casser sa guitare sur scène !
On pensera surtout à Royal Hunt pour les chœurs sur les refrains, le son, les claviers, les guitares... bref, tout en fait! Normal puisque André Andersen, Steen Mogensen et Jacob Kjaer avaient déjà joué sur le premier album de Cornerstone, Arrival, sorti en 2000. Ça laisse des traces, forcément ! Steen Mogensen est le seul rescapé de ce line up, sans oublier Allan Sörensen, batteur de Royal Hunt entre 1996 et 2000... décidément ! À l'inverse, Cornerstone propose une quantité conséquente de ritournelles des plus inspirées ("Blinded", "We Are The Dead", dans une veine épique) ou de refrains magnifiques ("Prey", "Wicked"), choses qui manquaient sur les "Stranger In Us All", "Attack !!! ", "Unleash The Fury"...
Reste qu'après les premières écoutes, l'impression de détenir un chef-d’œuvre se dissipe peu à peu : et si toute cette production bien propre et cet enrobage technique n'étaient que de la poudre aux yeux ? En tout cas, bien malin celui qui arrivera à trouver un seul classique dans tout ça. Mais ne faisons pas trop la fine bouche, l'ensemble est de qualité et devrait convaincre les amateurs du sacro-saint « feeling », en même temps que les déçus des derniers Malmsteen.