CHRONIQUE PAR ...
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
14.5/20
LINE UP
-Joel Fornbrant
(chant)
-Anders Bertilsson
(guitare)
-André Alvinzi
(guitare)
-Oskar Pålsson
(basse)
-Anders Jakobson
(batterie)
TRACKLIST
1)The Interloper
2)D.E.A.D.
3)An Unforgiving Season
4)The Contaminated Void
5)Death Smiles At Me
6)A Custom-Made Hell
7)Return To Ashes
8)Strain At The Leash
9)Flammable
10)Antidote
11)They Crawl Inside Me Uninvited
12)Waiting For Buildings To Collapse
13)Heart Shaped Violence
14)Generations Decay
DISCOGRAPHIE
Les anciens membres de Nasum s'en sortent plutôt bien et suivent chacun leur chemin : alors que le bassiste Jesper Liveröd continue d'explorer les terres du postcore avec Burst c'est aujourd'hui le batteur Anders Jakobson qui présente sa formation, Coldworker. Monté avec des membres de Ruin, Carnal Grief, Relentless et Krigshot, le groupe suédois officie dans un death au spectre large : du brutal death à la du limite grind au death technique et mélodique, on trouve de tout sur ce The Contaminated Void qui envoie très sérieusement le bois.
Coldworker ne fait pas dans la demi-mesure : les 14 titres de cet album sont autant de déferlantes de violence pure, et dès le premier blast-beat du premier titre on comprend que ces gens-là n'ont pas l'intention de mettre de l'eau dans leur vin. Le son massif aide beaucoup bien qu'il soit à double tranchant : une écoute sur une chaîne de grande qualité ou au casque impressionne mais sans un bon matériel le tout sonne plutôt brouillon... il faut dire que le nombre d'informations à la seconde est conséquent! Un titre comme "The Interloper" cueille l'auditeur au menton avec son blast-beat psychotique et ses riffs death/black aussi rapides que fondamentalement brutaux. Le chant enfonce le clou : c'est un growl très grave qui confine au brutal death sans tomber dans la veine parodique propre à certains groupes de grind : ce n'est jamais « too much », c'est juste très très méchant et maîtrisé.
La première impression passée on réalise que Coldworker n'a pas choisi une approche de pure blitzkrieg : malgré le nombre très important de passages rapides et rentre-dedans le groupe varie parfois les tempos et les ambiances. "An Unforgiving Season" présente ainsi des riffs thrash dévastateurs (Grip Inc n'est pas loin) alternés avec un black metal halluciné alors que les ambiances lancinantes et malsaines du down-tempo "Return To Ashes" sont une réelle surprise. Les moments de déferlement sont en général extrêmement bien gérés : le groupe est carré au possible et les riffs supersoniques sont très bien mis en valeur par le jeu dément de Jakobson, tout en puissance et en vélocité. L'intro d'"Antidote" en décoiffera plus d'un, le nihilisme profond de la compo évoquant un mélange entre The Berzerker et le black scandinave, l'origine du groupe étant d'ailleurs palpable dans beaucoup de plans.
Malgré ces points forts The Contaminated Void n'est pas la bombe qu'il aurait pu être car le groupe a semble-t-il tenté d'en faire trop, ne serait-ce qu'au niveau du nombre excessif de titres figurant sur l'album. Les tentatives de variations évoquées plus haut restent trop timides et le retour systématique au blast-beat finit par lasser : le groupe est vraiment bon quand il sait délaisser les parties speed donc le voir s'y restreindre trop souvent frustre... Le potentiel de la formation est énorme -en particulier au niveau des riffs - mais il lui reste à bien l'exploiter en somme. Pour un premier album c'est en tout cas une très bonne surprise, et les fans de death technique devraient adorer. Un groupe à suivre!