CHRONIQUE PAR ...
Beren
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Marcel Coenen
(guitare)
+ divers
TRACKLIST
1)Waiting
2)Abstract Impact
3)Patrol Saint
4)La Bella Mira
5)Traumatized To The Bone
6)Skill Factor
7)That Moment
8)The Shrink
9)V(erbal) D(efense) M(echanism)
10)New Race
11)Still Bleeding
DISCOGRAPHIE
Colour Journey est le second album solo de Marcel Coenen, le guitariste du groupe hollandais de metal progressif Sun Caged. Ses influences recouvrent un ensemble assez varié de genres, allant du style guitar-hero de Satriani au power metal, en passant par le metal gothique à chanteuse et le progressif. Autant dire que Marcel Coenen se fait plaisir sur cet album et cela s’entend : Colour Journey est un album varié, véritablement plaisant à écouter et démontrant les qualités de songwriter et de technicien de son initiateur, assez impressionnantes.
Marcel Coenen a su s’entourer de plusieurs chanteurs sur ce nouvel effort (le premier album, Guitartalk, était quant à lui entièrement instrumental) et le nombre de musiciens est tout aussi impressionnant. Les membres de Sun Caged sont évidemment de la partie, tout comme certains membres de groupes reconnus comme Cloudscape ou Persphone’s Dream. Les notes s’égrènent tranquillement sur cet opus travaillé, à la production limpide. On se verra tour à tour témoin d’une envolée progressive de haute volée ("Patrol Saint", au rythme haché et breaké, splendide au demeurant), d’un death metal classique mais efficace ("Traumatized To The Bone", morceau sur lequel Dennis Schreurs de Severe Toture vient poser des grunts volatiles), de ballades sucrées hélas très dispensables ("La Bella Mira" et "That Moment", au feeling éculé et bien trop sirupeux pour être pleinement apprécié) et de morceaux jazzy où la basse fait quelques petites merveilles ("Skill Factor").
La composante première d’un tel disque de guitariste réside souvent en un plaisir masturbatoire de montrer ses capacités techniques. Cependant, Colour Journey voit Marcel Coenen, à en juger excellent guitariste, s’effacer discrètement, se fondre dans l’ensemble et surtout se mettre au service de son disque et non pas l’inverse. Ce bon point, preuve d’une implication toute artistique, est très certainement le point fort de ce disque très sympa, entraînant et somme toute assez technique sans être stérile ("Still Bleeding", conclusion idéale où le piqué de Coenen fait des merveilles).
Reste maintenant à peaufiner les arrangements, parfois encore très justes et Marcel Coenen pourra un jour se démarquer franchement de cette scène guitar-heroes égoiste au possible et surtout passablement lassante. Rafraîchissant.