CHRONIQUE PAR ...
Flower King
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
7/20
LINE UP
-Antony Kalugin
(claviers+percussion)
-Oleg Polyanskiy
(claviers)
-Sergei Kovalev “Tuz”
(basse)
-Kostya Shepelenko
(batterie)
TRACKLIST
1)Winter Tale, Pt. 1: Out of the Deep/Go to the Light
2)Winter Tale, Pt. 2: On the Air/Summer Song
3)Silent Prayer
4)Old Legends
5)All That I Think About You
6)Amusied Fair: Arrival/Festive Mood/Wild Flower
7)Stone Talk
8)Marvelous Dance
9)Muse
10)Close to Heaven
DISCOGRAPHIE
Il est, en Belgique, un sympathique fou furieux qui se fait appeler Gilles Snowcat. En 1987, il tombe sur le Big Generator de Yes, et traumatisé par tant de génie, remonte à la source et explore les trésors du rock progressif. Et là, c’est le drame ; car Gilles, dans un accès de démence, éprouve une folle envie d’écrire des concepts-albums et des pièces de trente minutes ! Cela donnera Awaken, formation improbable et involontairement surréaliste qui perdure encore aujourd’hui (et avec les mêmes claviers qu’il y a vingt ans). Gilles était pourtant, jusqu’à peu, le seul cas recensé de «prog-addicted » qui soit passé à l’acte. Qu’il se réjouisse, car voici venir Antony Kalugin et son « groupe » Karfagen !
Attention toutefois, car l’approche n’est pas la même. D’une part parce que le matériel utilisé semble plus récent, d’autre part car Kalugin affiche une absence totale d’ambitions. A l’écoute de ces piécettes instrumentales très pianistiques, on ne peut s’empêcher de penser que l’ami Antony cherchait un truc à faire pendant la pause-café, et que des petites compositions rendant hommage à ses maîtres du progressif, tout en invitant deux-trois potes pour polir le tout et ajouter une magic touch ! Or ça ne s’est pas passé comme ça : M.Kalugin aurait ainsi composé et enregistré une trentaine de disques space-rock destinés au marché polonais rien que pour financer cet enregistrement ! Et au vu du résultat, la seule réaction possible est : tout ça pour ça !
Les neuf titres de ce Continium n’offensent pas l’oreille ; ils sont juste tristement insignifiants. Aucune séquence mémorable, tout au plus pense-t-on à Camel à divers moments ("Silent Prayer", "Old Legends") à Satie pour telle mélodie ("Marvelous Dance"), et si ces références sont plaisantes pour un instant, elles ne retiennent l’attention qu’une petite trentaine de secondes, avant que l’esprit ne s’engourdisse à nouveau de voir défiler des parties toutes plus convenues les unes que les autres, sans identité propre. Quant à la production, Kalugin semble avoir tout enregistré sur son laptop sans s’être soucié de ce « détail ». J’ai à ce propos beaucoup de mal à croire à la participation d’un vrai batteur sur ce disque, tant la rythmique sonne artificielle.
Au final, ce disque ne répond aux attentes de personne. Les amateurs de progressif trouveront cet essai bien trop timoré, et le manque de travail sur les atmosphères empêche d’en faire une musique d’ambiance convenable. Tout cela ressemble fort à un plantage complet.