CHRONIQUE PAR ...
[MäelströM]
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
7/20
LINE UP
-Yann
(chant)
-Greg
(guitare)
-Fred
(basse)
-Auré'
(batterie)
TRACKLIST
1)Je Manque d’Air
2)À qui Profitent nos Peurs ?
3)Je Suis Libre de me Taire
4)Ma Dose
5)Ecritures
6)Je Rêve
7)Juste Exister
8)Apocalypsa
9)L’Inspiration
10)Il n’y a pas de Hasard
11)Bienvenue à Pigalle
DISCOGRAPHIE
[Le Saviez-Vous ?]
Le Royaume de Kerma était autrefois un royaume nubien sous l'Ancien Empire. Dingue, non ? Comment ? Vous trouvez ça inintéressant ? Vous avez mieux à faire que de vous documenter sur les royaumes disparus ? Qu’à cela ne tienne : Attendez d’entendre le groupe qui a pris ce nom, alors…
Allons-y pour la description : « La musique c'est comme la créme glaçée [sic], on peut aimer des parfums qui semblent à priori contradictoires ou ne s'accordant pas forçément [sic] ensemble, et pourtant c'est dans le mélange de ces saveurs que l'on peut découvrir des choses surprenantes. Alors pourquoi se contenter de n'aimer qu'un seul de ces parfums ? Nous venons de cultures différentes concernant la musique, et pour nous c'est une forçe [sic] ! Faites-vous votre propre idée quand à notre musique. » Que voilà de bien belles paroles… Selon les sources, Kerma pratique un « rock teinté de pop et de metal aux influences funk et même jazz ». Ah ah. N’exagérons rien, Kerma est un groupe de neo-metal/soft-core (si, si) français, franchement porté sur les djeunz révoltés et revendicatifs – mais mes nègres coréens et moi-même cherchons encore les influences funk et jazz dans ce mélange tout sauf original…
Le son de Kerma passe par un mix crunchy au possible ; et en réalité on se demande s’il est désiré où si c’est le mixage (très moyen, cela dit on ne peut pas le leur reprocher) qui en arrive à cet ensemble de 11 titres assez fouillis, dont peine à sortir un morceau vraiment catchy. Les compositions sont pourtant assez potables : rien ne se dégage suffisamment pour qu’on puisse trouver cela mauvais – malheureusement cela marche dans l’autre sens, et aucun élément ne faisant germer la sauce, rien n’est particulièrement bon. Bien sûr, les paroles eurent pû être l’élément déterminant dans la démarche du groupe. Malheureusement, les guerres du chanteur sont vaines. La politique ("À qui Profitent nos Peurs ?"), la solitude et les méfaits de nos sociétés ("Juste Exister"), la drogue ("Ma Dose")… Des thèmes patrons, en somme ; maintes fois ressassés, dont les versions présentées ici n’avancent pas beaucoup le schmilblick. Même l’énervement est un peu vain. La prise de position se remarque mais ne déclenche pas grand chose dans notre rebellitude.
Ne vous formalisez pas : ce disque n’est pas un raté complet. Il est juste « écoutable de loin ». Il manque cruellement de personnalité et d’originalité, ce qui n’en fait qu’un disque de plus sur le marché. La démarche est sincère, on n’en doute pas ; mais cela ne suffit pas. Partant de ce constat, comme hurlerait le chanteur dans "Apocalypsa" : « Pourquoi crier ? » On se le demande…