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CHRONIQUE PAR ...

5
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Fergie Frederiksen
(chant)

-Tommy Denander
(guitare+claviers+basse)

-Eric Z. Daniel
(batterie)

TRACKLIST

1)Let Him Go
2)Right Heart Wrong Time
3)Silver Lining
4)Crossing Over
5)Written In Stone
6)Saving Grace
7)Baptism By Fire
8)Can’t Get Enough
9)Never Try To Love Again
10)Dead End
11)Keep A Light On
12)Left With Nothing

DISCOGRAPHIE


Frederiksen-Denander - Baptism By Fire
(2007) - hard FM rock mélodique - Label : Frontiers Records



Compositeur attitré du label Frontiers, sortant des albums d'AOR à la chaîne, Tommy Denander s'est associé cette fois-ci à l'ancien chanteur de Toto, Fergie Frederiksen. Tout le monde a en tête le chant très haut perché de Fergie Frederisken sur l'album Isolation de Toto, album succédant au célèbre IV et n'ayant pas rencontré le succès qu'il aurait mérité. Baptism By Fire est donc, on s'en serait douté, un album de rock FM de haute volée qui, a priori, ne se démarquera pas tellement des autres productions de Frontiers.

Après quelques écoutes, Frederiksen-Denander est moins banal qu'il en a l'air, et on voit même émerger plusieurs refrains savoureux ("Baptism By Fire" par exemple). Le problème vient plutôt de la production de ce disque, sans relief et passe-partout, qui ne se distingue pas de l'image de marque de Frontiers. Là, les guitares et les claviers ne sont pas très bien mis en valeur, et la batterie manque de puissance. C'est dommage car Baptism By Fire aurait mérité un meilleur traitement que ça. Fergie Frederiksen chante très bien, en tirant moins dans les aigus que par le passé (lointain quand même, Isolation est quand même sorti il y a 23 ans), même si on le reconnaît bien à l'oeuvre sur "Written In Stone".

Ricky Phillips (STYX) et Jim Peterik (Pride Of Lions) ont participé à la composition de l'album. Quelques invités apparaissent, comme Steve Porcaro, l'ancien claviériste de Toto, en invité sur un titre ("Can't Get Enough") et Michael Thompson (guitariste de TRW) sur un autre (pour le solo de "Silver Lining"). On retrouve en toute logique un arrière-goût d'Isolation ; Tommy Denander étant, faut-il le rappeler, grand fan de Toto. Refrains catchy, tempos rapides, synthés enjoués, très peu de passages calmes pour respirer... la recette habituelle des albums de Tommy Denander est présente, on ne sera pas trop dépaysé. Et si Baptism By Fire n'était qu'un simple mélange Isolation + Radioactive ? Et pourquoi pas après tout ?

Baptism By Fire voit son intérêt amoindri par plusieurs titres quelconques, sans originalité ("Right Heart, Wrong Time", "Crossing Over"). Et comme sur Isolation à l'époque, certains morceaux tendent à se ressembler, à être toujours construits sur le même format couplet-refrain. Les meilleurs moments sont surtout présents à partir de la seconde moitié du disque. Ils font oublier ces quelques déconvenues, grâce au professionnalisme des différents protagonistes, leur aisance pour proposer des compos immédiates et des refrains savoureux comme ceux très « Toto-iens » de "Left With Nothing" ou "Never Try To Love Again", ou les refrains de "Dead End" et surtout celui de "Baptism By Fire", certainement le plus réussi de tous.


Si Frederiksen-Denander a réussi son coup, attention toutefois à l'extrême redondance dont fait preuvre Tommy Denander sur les très nombreux albums qu'il sort en ce moment. Un sentiment de lassitude n'est pas à exclure, même pour les mordus du genre.


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