CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Ola Halén
(chant)
-Peter Ostros
(guitare)
-Dimitri Keiski
(claviers)
-Tomas Stolt
(basse)
-Mikko Korsbäck
(batterie)
TRACKLIST
1)Agony
2)Facing My Destiny
3)Hope
4)To Live Another Day
5)Gift Of Life
6)One Day
7)Fight For Life
8)Valley Of Sunlight
9)Times Of Glory
10)Dreams
11)Time Passes By
12)Alive
DISCOGRAPHIE
Le formation suédoise Insania n’est pas tombée de la dernière pluie : elle est en activité depuis 1992. D’incessants remaniements de line-up l’ont amenée à rétrocéder l’importance de la guitare dans leur musique au profit du clavier ; et si ce sont d’influences germaniques que les musiciens se réclament (Helloween, Gamma Ray), il faudra plutôt comparer ce quatrième album aux disques-phares des ténors du speed mélodique scandinave.
Les introductions symphoniques sont légion, autant que les duels guitare / claviers, ou ces derniers, dans ce cas de figure, arborent un son toujours aussi insupportable… Le solo de clavier n’est pas la meilleure chose qui soit arrivée au metal, m’enfin passons. Toujours est-il que la virtuosité est bel et bien là, servie par une production des plus traditionnelles, à la Mikko Karmila ; on pense à Nocturnal Rites, et surtout à Stratovarius. On pense même rarement à autre chose en vérité, surtout que Ola Halén possède un organe similaire à celui de l’ami Kotipelto. Bref, c’est compact, rapide, ça s’envole haut, ça met la banane.
Une interprétation de grande qualité donc, qui mise avant tout sur la mélodie. L’épique "Gift Of Life" en possède un paquet, toutes très soignées, rehaussées même par l’apparition d’une seconde voix légèrement plus « couillue ». "To Live Another Day" aurait aisément pu être écrite par un Timo Tolkki décidé à pondre un single pour Strato. Ca marche, ça se retient : le metal dans ce qu’il a de plus accessible, pour peu que l’on apprécie les nombreuses envolées lyriques de Halén. Ce dernier est d’ailleurs un peu moins à l’aise quand le ton baisse, comme sur la ballade intimiste "Time Passes By". Rien de bien grave.
Le groupe sait sortir suffisamment de bons breaks ("Hope"), de jolies mélodies ("Gift Of Life") ou de sons inattendus (l’orgue Hammond de "Times Of Glory" a son petit effet) pour que l’on retire une certaine satisfaction : la musique est pensée, construite. Mais ne nous leurrons pas : tout réussi qu’il soit, Agony – Gift Of Life n’a rien d’un grand disque. Tout ici n’est que redite, aucune seconde n’éveillera l’attention de l’oreille avertie ; rien ne permet de déceler une quelconque patte Insania, qui se contente pour le moment de faire du copier-coller de ce qui a fonctionné par le passé. Certes, rares sont les suiveurs à le faire aussi bien, mais Insania n’en reste pas moins suiveur.
Ceci est donc un disque idéal pour découvrir le genre speed mélodique, puisqu’il en comporte peu ou prou toutes les qualités. Voilà qui devrait suffire pour se positionner quant à Agony - Gift Of Life.