CHRONIQUE PAR ...
Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
8/20
LINE UP
-Brett Hoffmann
(chant)
-Jason Blachowicz
(basse)
-Dave Culross
(batterie)
-Phil Fasciana
(guitare)
-Jon Rubin
(guitare)
TRACKLIST
1)Cauterized
2)Culture Of Blood
3)Deliver My Enemy
4)Archaic
5)Buried In A Nameless Grave
6)Dawn Of Defeat
7)Prelude To Doomsday
8)Upon Their Cross
9)Strength In Numbers
10)Hollowed
11)Unleash Hell
12)Bio-Terror
DISCOGRAPHIE
Toujours dans l’ombre de ses illustres collègues (Cannibal Corpse et Morbid Angel en tête), Malevolent Creation s’accroche à son existence depuis maintenant plus de dix-sept ans et onze albums (dont un live) au compteur. Et comme ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers, Malevolent Creation est toujours là et 2007 voit leur retour avec ce Doomsday X, pur produit old-school, voire même poussièreux-school et complètement dèja-vu-et-entendu-cinq-cent-fois-school.
Ayant toujours survolé d’un œil assez inintéressé la carrière de ces américains colériques, votre serviteur ne se fendra pas d’une rétrospective et d’une comparaison exhaustive de cet album avec les précédents, non plus que le traditionnel résumé de la valse du line-up, sinon pour se borner à signaler que celui-ci est similaire à celui de l’album Stillborn (à l’exception du batteur), et on finira cette biographie très light en précisant que le groupe a quitté Nuclear Blast pour poser ses valoches chez Massacre Records. Voila, maintenant on peut parler de la musique, même si ce n’est sans doute pas la chose la plus intéressante dont on pourrait parler à propos de Malevolent Creation, en tous cas en ce qui concerne leur nouvel opus Doomsday X.
Toujours branché dans le créneau du death qui tâche, Malevolent Creation ne propose ici qu’une nouvelle variante sur le thème du death-metal traditionnel, pur produit du terroir du genre, dont la recette millénaire se transmet de génération en génération, inchangée depuis sa création. Ou presque : hormis la production partiellement réactualisée – même si elle n’a rien d’extraordinaire – cet album aurait pu sortir et avoir son petit succès dans le début des années 90’. Les ingrédients de base sont scrupuleusement respectés : voix éraillée (assez proche de celle de David Vincent), batterie rapide et guitares nerveuses, basse souvent inaudible et soli aléatoires. Le tempo est globalement élevé, le blast-beat de rigueur, l’énergie bien présente et pourtant : on s’ennuie ferme.
Douze titres qui se ressemblent (hormis un sympathique instrumental - quoiqu’il pourrait passer pour une partie solo d’un titre un peu rallongée), aucun d’entre eux qui ne ressort du lot : même si les chansons sont courtes (entre trois et quatre minutes en moyenne), le temps se fait bien long et ce n’est pas le chant monocorde de Brett Hoffman qui va amener un peu de fraîcheur dans la musique de ce Doomsday X. En effet, celui-ci hurle de la même manière et sans aucun effort d’apporter un peu d’audace durant l’intégralité de ses parties de chant. On le sait, le groupe adepte de death-metal old-school (surtout si son côté old-school est justifié par une ancienneté respectable et non pas dans l’optique d’un hommage à une époque révolue par un jeune groupe) n’est pas friand de révolution ou de prise de risque, mais tout de même : ce n’est pas une raison pour s’encroûter dans la routine.
Tant pis : on se résignera après deux-trois écoutes à ranger ce Doomsday X au rayon des nouveautés déjà dépassées par le temps en se retenant de souffler dessus pour évacuer une poussière qui, si elle ne s’est pas encore déposée physiquement sur la galette, semble déjà y être depuis un moment.