CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
10/20
LINE UP
-Piet Sielck
(chant+guitare)
-Joachim Küstner
(guitare)
-Jens Leonhardt
(basse)
-Thomas Nack
(batterie)
TRACKLIST
1)Running Riot
2)Omega Men
3)Flesh
4)Megatropolis
5)Cybernatic Queen
6)Cyber Hero
7)Tale Form Down Below
8)Still I Believe
9)Farewell and Goodbye
DISCOGRAPHIE
Cela fait bientôt dix ans que le producteur en chef du heavy-metal allemand, Piet Sielck, a créé son groupe pour s’accomplir en tant que musicien. Escorté au début par de grands noms comme Kai Hansen et Thomen Stauch, Piet a fini par savoir se débrouiller seul pour gérer son bébé. Fort d’un concept sci-fi plutôt original au sein des fantasy-addicts, Iron Savior a créé un peu de remous à ses débuts, mais commence aujourd’hui à sérieusement tourner en rond.
Si l’histoire du vaisseau spatial a été abandonnée, le fil rouge « science-fiction » est toujours bel et bien présent, mais cela n’a plus guère de cocasserie, il faut bien l’avouer. Iron Savior semble avoir réduit sa forme d’expression musicale à sa plus simple expression : du heavy-metal qui tâche, qui sent la rouille et l’huile de moteur. Exit les claviers, chœurs et différents effets de production du temps d'Unification ; Piet Sielck a rendu sa voix encore plus rocailleuse et grogne en middle-range tout du long. Ajoutons à cela l’éternel son de guitare rythmique qu’il a tendance à appliquer à tous les groupes qu’il produit, et Megatropolis ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices.
Le plagiat, plutôt contrôlé jusqu’alors, devient de plus en plus manifeste : "The Omega Men" emprunte un riff à Iron Maiden, "Cyber Hero" revisite "Neon Knights" de Black Sabbath, le Priest est régulièrement attaqué… L’inspiration fait défaut à Piet Sielck, si bien qu’on en viendrait presque à regretter l’apport de Kai Hansen, qui commençait pourtant déjà à décliner dangereusement lors de sa collaboration avec son ami de quarante ans, le temps des deux premiers albums. Un comble… Les riffs de ce nouvel album sont tous similaires, les tics de composition ultra-réchauffés, on se demande comment le groupe fait pour distinguer un titre d’un autre…
Iron Savior prouve toutefois qu’il est toujours capable de sortir de bons refrains, avec "Megatropolis" ou "Cybernatic Queen". La recherche mélodique est ici plus aboutie, de même que sur l’épique morceau conclusif "Farewell And Goodbye". Mais ces moments sont trop rares. Thomas Nack, parti de Gamma Ray en 1996 pour prendre ses distances avec le metal, n’est visiblement pas gêné de jouer dix ans plus tard un heavy monorythmique sans relief. Curieux… Tout cela reste très pro, on sent que les gaillards ont du métier, mais quel ennui…