CHRONIQUE PAR ...
Wineyard
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Maria Brink
(chant)
-Chris Howorth
(guitare)
-Blake Bunzel
(guitare)
-Jesse Landry
(basse)
-Jeff Fabb
(batterie)
TRACKLIST
1)Whispers of October
2)Prayers
3)Beautiful Tragedy
4)Ashes
5)Daddy's Falling Angel
6)Legacy of Odio
7)This Moment
8)Next Life
9)He Said Eternity
10)Circles
11)When the Storm Subsides
DISCOGRAPHIE
Le tableau est simple : un groupe californien de metalcore né en 2005 qui a signé chez une major (Century Media) et sorti un album seulement deux ans après. Belle performance n'est-ce pas? Il est assez facile dès lors de se demander si ce combo est vraiment une bombe ou bien s'il surfe sur un effet de mode ou une particularité médiatique. Avant de répondre à cette question, il est très à propos de préciser que le chanteur est une chanteuse.
Après les multiples courants de metal à chanteuse, il était temps de penser au metalcore à chanteuse. Et quelle chanteuse : outre son physique de belle suédoise catégorie Miss camping qui fait fantasmer les ados, et leurs pères aussi faut-il l'avouer, Maria Brink dégage une énergie assez impressionnante et une présence vocale qui ne l'est pas moins. Son chant hurlé est plutôt agréablement agressif, un peu criard mais tout à fait dans les canons du genre, et son chant clair, bien qu'un peu trop « léché » (lisez pas assez naturel, trop travaillé en studio) tient bien la route, d'autant que la production est, comme souvent chez Century Media, parfaitement bien équilibrée et mettant en valeur ce qui doit l'être... Pour terminer la revue du rayon vocal, vous noterez les overlaps des voix claire et hurlée ("This Moment") qui sont du plus bel effet, mais peut-être pas très reproductibles sur scène, à moins d'un bon traficotage du son ou d'un don de ventriloquisme de Maria.
Une fois passée la surprise ci-dessus décrite et qu'on se met à gratter à côté d'elle, on s'aperçoit que le reste manque malheureusement de consistance. Les soli sont du genre faciles, les riffs s'étouffent au fil des chansons, les refrains sont attendus... Il est fort dommage de constater que les trente premières secondes de quasiment chaque titre sont ultra catchy mais qu'au final la linéarité du morceau est par trop criante et fait oublier le reste. Une fois le CD terminé, on a vraiment du mal à se remémorer ce que l'on vient d'entendre, à part "Prayers" et "Daddy's Falling Angels" qui semblent avoir été plus inspirées sur la durée. Il ne reste plus en fait que l'appartenance metalcore et le fait que ce soit une femme au micro... Cela se débrouille au fil des écoutes, mais encore faut-il trouver l'envie d'enchaîner ces écoutes.
Comme pressenti au déflorage de l'opus, il semblerait qu'il s'agisse ici d'une tentative de surfer sur une particularité du combo, à savoir sa chanteuse. L'indulgence voudrait que soit considéré le fait que l'on parle d'un premier album, et c'est pour cela qu'il faudra attendre le suivant (si suivant il y a) afin de voir si les compositions s'améliorent vers moins d'ennui, ou si la chanteuse quitte le groupe pour une carrière solo (qui pourrait être plutôt intéressante d'ailleurs...). Attendons, mais non sans souligner que Beautiful Tragedy ne figurera pas dans mon top année 2007...