CHRONIQUE PAR ...
Alexis KV
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
14/20
LINE UP
-Giorgia Fadda
(chant)
-Henrik "Guf" Rangstrup
(guitare)
-Fabio Carta
(chant)
-Marco Angioni
(basse)
-Rapahel Saini
(batterie)
TRACKLIST
1)The 3rd Moment Of Madness
2)Indifferent
3)Mirror
4)Hate Create
5)The End Of Me
6)The Wasteland Of Days
7)Paint The Poet Dead
8)Swept Away
9)See Nothing Hear Nothing Say Nothing
DISCOGRAPHIE
« Frais et prometteur », voici comment on pourrait rapidement résumer le contenu de ce premier album du combo italo-danois Chaoswave. Production soignée, ambiances travaillées et musique essayant d'établir un pont entre Scandinavie, Méditerranée et Nouveau Monde, tel est le programme proposé par The White Noise Within. Malgré des influences un peu trop apparentes au premier abord, l'univers du groupe réussit quand même a être personnel, et devrait constituer une bonne surprise pour tout ceux qui pensent que les formations transalpines ne sont bonnes qu'à faire du speed mélodique.
L'essentiel des « influences » mentionnées en introduction peut être résumé en trois points. Les américains de Nevermore sont sans conteste la première et principale influence - revendiquée par le groupe -, se ressentant dans des riffs rapides, percutants, mais en même temps dotés d'une bonne dose de groove, dans l'esprit d'un power-metal moderne. Viennent ensuite des formations suédoises comme Meshuggah ou Darkane, desquelles Chaoswave a hérité une affection pour des rythmiques complexes et fortement syncopées, ainsi que des compositions aux structures chiadées. Enfin, cette base instrumentale est complétée quelques passages plus calmes et planants, ainsi qu'un duo féminin/masculin de voix claires dont les intonations et les lignes vocales pourront difficilement échapper à la comparaison avec leurs illustres compatriotes de Lacuna Coil.
Ce mélange peut paraître assez déroutant sur le papier, et il l'est tout autant quand on est exposé au résultat fourni sur disque. L'effet produit est loin d'être immédiat, et il faudra plusieurs écoutes attentives avant d'assimiler le contenu de The White Noise Within et pouvoir l'apprécier à sa juste valeur. Ce qui est tout de suite évident, c'est le niveau de maîtrise technique incontestable des musiciens: basse, batterie et guitare rythmique sont précises, millimétrées, mises en valeur par un mixage laissant à chacun des trois un espace d'expression permettant d'apprécier toute la complexité et l'énergie de leurs parties. Le résultat est parfois proche de groupes de death technique comme Illogicist, et le seul reproche que l'on pourrait faire à ce niveau serait l'aspect triggé de la batterie un peu trop évident dans certains roulements de toms.
En ce qui concerne le chant, le bilan assez mitigé. Contrairement à Lacuna Coil, c'est le chant masculin qui est plus mis en avant, même s'il est très souvent doublé par le chant féminin. Ce choix est compréhensible dans la mesure où les passages où seule Giorgia Fadda assure les vocalises sont loin d'être convaincants car son charisme, sa puissance et sa justesse - ou plutôt leur absence - sont loin de rendre justice aux lignes de chant aériennes. L'autre reproche que l'on pourrait faire au disque, c'est qu'il n'arrive pas vraiment à achever la synthèse de l'aspect agressif d'une part et rêveur d'autre part de manière suffisamment pertinente sur tous les titres, laissant à l'auditeur un petit arrière-goût d'inachevé. Néanmoins, le talent, le potentiel et surtout l'ambition sont bien présents, et c'est déjà plus que suffisant pour faire un bon disque.