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CHRONIQUE PAR ...

7
Count D
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Master Motorsag
(chant)

-Micke Doomfanger
(guitare)

-DevilPig
(basse)

-Ted Bundy
(guitare)

-Carl Warslaughter
(batterie)

TRACKLIST

1)Slaughter Mass
2)Storm Of The Beast
3)Antichrist Of War
4)Return Of The God With Napalm Eyes
5)Black Spell Of Armageddon
6)Scream For War
7)Deathsong
8)Infantry Storm
9)Funeral Pyre
10)War Summoning
11)Apocalypse Pprayer
12)Metal Fucking Death

DISCOGRAPHIE


Bestial Mockery - Slaying The Life




Bestial Mockery, tout le monde le sait, c’est toujours sale, toujours evil, toujours provocant. Pour certains poussiéreux, pour d’autres ingénieux. Toujours est-il que le dernier Slaying The Life peut s’écrire avec un gros D majuscule puisqu’il s’agit bien de la dernière et ultime furie thrash/black du groupe. Et pour l’occasion, le combo s’offre la première signature de Underground Activists, la branche extrême de Season Of Mist, étiquette par ailleurs très prometteuse…


Anti-politique à souhait, satanique à en mourir, la bande de Master Motorsag signe un nouvel album entièrement trempé dans l’habituel groove thrash qui habite jusqu’alors la troupe, de la démo WAR: The Final Solution en passant par Christcrushing Hammerchainsaw. Les ingrédients ne changent pas, et ont même tendance à s’affirmer tout le long de ces nouveaux titres. Riffs simples méchamment catchy, soli emballés comme une pucelle qui découvre le plaisir, rythmiques changeantes mais terriblement prévisibles, chant sale et possédé, entre punk/thrash/black des années 80… Tous ces ingrédients font de Slaying The Life un album qui passe bien, un défouloir plus que source d’inspiration.

Les douze titres de l’album sont autant d’attaques 100% metal que de malsains propos à l’encontre de notre Jésus. Alors, allons-y pour "Antichrist Of War", "Black Spell Of Armageddon" et "Apocalypse Prayer". Allons-y avec la machine de guerre, bourrons les malpropres de coups d’accélérateurs tranchés de soli thrashy à souhait, perforons ces corps d’attaques rythmiques chargées d’un feeling black metal qui n’a jamais oublié Venom ou Slayer. Bref, c’est bien fait pour s’en déboucher une et parler des origines du style. D’autant que Slaying The Life est consciemment aussi bien produit qu’un bon vieux Darkthrone à qui l’on aurait offert un cinq pistes en lieu et place d’un quatre. Petit coup de cœur pour "Metal Fucking Death" et son roulement rythmique incessant, pour ce solo si gentiment donné et efficace comme on les aime, et pour finir ce feeling sans âge, ces notes jouées il y a vingt ans déjà et que l’on jouera dans vingt ans encore…


Pour son treizième et dernier crachat, Bestial Mockery reste fidèle à son attitude et à ses racines qui ne l’auront finalement jamais abandonnées. Sans aucune ambition originale, le combo suédois n’aura eu de cesse que de propager à sa manière son art old school, de saccager le propre pour en faire du sale, du crade, le l’impureté. Bestial Mockery n’est pas toujours à prendre au sérieux, et arrache plus d’une fois sa veste jean sur les parois de mère-clichés tout en proférant la mauvaise parole. Une dernière galette qui sera celle du groupe, que l’on salue au passage d’un hugh bien-pensant autant que nostalgique. Ce n’est qu’un au revoir.


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