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CHRONIQUE PAR ...

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Bigtonio
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-Anders Friden
(chant)

-Jesper Strömblad
(guitare)

-Glenn Ljungström
(guitare)

-Johann Larsson
(basse)

-Bjorn Gelotte
(batterie+guitare)

TRACKLIST

1)Moonshield
2)The Jester's Dance
3)Artifacts Of The Black Rain
4)Graveland
5)Lord Hypnos
6)Dead Eternity
7)The Jester Race
8)December Flower
9)Wayfaerer
10)Dead God In Me

DISCOGRAPHIE


In Flames - The Jester Race
(1996) - melodeath - Label : Nuclear Blast



The Jester Race s’inscrit dans la discographie d'In Flames comme le troisième album des Suédois, mais en constitue le deuxième album véritable, puisque Subterranean le deuxième opus, est un mini album de cinq titres (1995). Un mini album tellement bon que les Nordiques ne pouvaient pas se permettre le moindre faux-pas, sous peine d’écourter prématurément leur jeune carrière. Un défi fabuleux qu'In Flames relèvera avec un brio rare, une maturité surprenante et une élégance tout a fait à propos. The Jester Race est en effet un concentré de bombes sonores nourries au grain véritable et élevées dans les taïgas d’Odin.

La première écoute est tout simplement ahurissante. Elle me laissera pantois et haletant, les yeux fixés sur le plafond de mon petit appart d’étudiant. La puissance de la musique distillée par le quintet est d’une rare intensité sans tomber à aucun moment dans la lourdeur. Le son est excellent quoique perfectible, sur certains effets appliqués aux grattes comme les chorus et les wranglers qui font parfois une impression « brouillonne » très légère. In Flames rentre donc en 1995 avec cette galette dans le groupe fermé des très bons joueurs de death metal mélodique.

Les vocaux de Friden se sont bien améliorés depuis le premier CD des Suédois. Sa voix death a gagné en saturation tout en se dégraissant, et parvient à exprimer avec bonheur les ambiances assez mélancoliques et sombres des dix titres de l’album (huit en vérité puisque la seconde track "The Jester Dance" est une superbe instrumentale ainsi que la huitième piste "Wayfaerer", monumentale !) On mettra cependant un seul petit bémol à la prestation d'Anders : sur des titres tels que "December Flower" on a l’impression que sa voix s’essouffle un peu et finit par avoir des petits déraillements assez aigus qui sont intéressants musicalement mais pas véritablement contrôlés.

Les guitares quand à elles sont toujours le point fort du groupe. Que dis-je le point fort… le fer de lance du corps d’élite d'In Flames plutôt ("Wayfaerer", "Moonshield")! Les riffs sont encore une fois de véritables missiles intercontinentaux qui percutent leur cible (votre cerveau) avec une précision diabolique et une violence émotionnelle hors du commun. A l’écoute des dix titres de l’album vous serez donc successivement embrigadés par des mélodies incroyablement jouissives, des riffs de tueurs, et des soli qui commencent à s’étoffer sérieusement sans toutefois atteindre la virtuosité actuelle de compères Strömblad et Ljungström. C’est à n’y rien comprendre : les Suédois sont bels et biens les maîtres du métal et du prog de la scène actuelle (Dark Tranquility, Soilwork, The Flower Kings, Pain Of Salvation, Opeth…). On en viens à se demander si la musique ne serait pas finalement partie intégrante du génotype scandinave.

Claviers, basse et batterie, forment une superstructure d’accompagnement quasi extraterrestre. Tout est parfait, à sa place, rien ne dépasse, et les sonorités sont exemplaires. On notera le soin apporté à l’enregistrement de la batterie qui restitue parfaitement les sons aigus des caisses claires et les basses puissantes de la grosse caisse. Le batteur est par ailleurs un véritable métronome qui embarque In Flames sur les voies royales du death mélodique entre tempi rapides ("Dead Eternity") et chansons plus lentes. On notera également la présence du batteur à la gratte puisqu’il effectue également certaines parties de rythmique à la six-cordes avec une aisance déconcertante. Les claviers sont bien mixés à l’ensemble et apportent une dose de douceur dans l’arrière plan sonore d’accompagnement (ce qu’aurait dû d’ailleurs faire Soilwork - autre excellent groupe suédois du même genre - dans son premier album Steelbath Suicide au lieu de surcharger les guitares).

Vous l’aurez donc compris, l’intégrité de cet album est tout à fait remarquable : pas de déchets ! Les dix pistes s’enchaînent pour notre plus grand bonheur, toutes singulières, toutes aimables, toutes désirables. Cet album est une entité peu commune que l’on se doit de posséder dans toute discothèque respectable. Je finirai la chronique par deux remarques : écoutez "Dead Eternity" à partir de la deuxième minute et vous retrouverez dans les couplets un des thèmes de « Accoustic Medley », superbe ballade de Black Ash Inheritance, l’album qui suivra. Même remarque pour "Artifacts Of the Black Rain" : à la quarante deuxième seconde vous retrouverez un des thèmes d'« Accoustic Medley ». Pour un medley c'est normal après tout !


Cet album superbe et très mélodique s’adresse donc tant aux fans des Suédois qu’aux personnes désirant découvrir leur musique savoureuse, au même titre que Whoracle puis l’excellent Reroute To Remain, qui achèveront de monter In Flames au firmament des artistes du genre avec une discographie quasi parfaite. Un genre qui aujourd’hui tend à s’assimiler avec le groupe même, donnant naissance à une multitude de groupe dont In Flames est la principale influence.


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