CHRONIQUE PAR ...
[MäelströM]
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
8/20
LINE UP
-Tony O’Hora
(chant)
-Magnus Karlsson
(guitare+claviers+basse+batterie)
TRACKLIST
1)Broken Soul
2)Escape Into The Sun
3)No More Innocence
4)High Enough
5)My Final Prayer
6)Dreamless Nights
7)More Than We Know
8)Close To Me
9)Evil Love
10)Black Wings
11)Start All Over
12)Never Alone
DISCOGRAPHIE
Ancien chanteur de Praying Mantis, Tony O’Hora sort un nouvel album solo… Chez Frontiers Records, bien entendu, car le président de la boîte (Serafino Perugino) semble adorer promouvoir des gens qualifiés d’insortables, de préférence pour les associer avec d’autres, plus talentueux, en espérant que la renommée et l’acharnement fassent fleurir des chefs d’œuvre. Et encore une fois, monsieur le président se plante et nous sort un disque pas mauvais mais pas bon non plus, un hybride, un objet où tout est clair mais rien n’est inspiré... Qualité mais pas talent, si vous préférez. Cela intéresse-t-il vraiment quelqu’un?
Pour ceux qui sont encore là, parlons du disque. Déjà, on a du mal à voir pourquoi l’album porte le nom de Tony O’Hora, qui n’est après tout « que » le chanteur, ici. En effet, c’est Magnus Karlsson, connu pour son travail auprès de Last Tribe, Allen/Lande et StarBreaker qui se charge de TOUS les instruments. Mais que voulez-vous, le monde est injuste et c’est toujours le chanteur qui récolte les lauriers… Après ce mauvais point d’entrée de jeu, concentrons-nous sur ce chanteur. Oui, il chante toujours bien; sa voix légèrement éraillée le différencie de la plupart des chanteurs opero-FM du hard. Il fait son job, mais sans trop forcer, surtout ne pas nous bousculer.
Heureusement pour lui, O’Hora dispose de plusieurs techniques vocales et fait bien de les étaler car c’est justement sa couverture qui fait son intérêt. Pistes aux ambitions symphoniques lui permettant de porter son manteau lyrique ("Broken Soul"); morceaux heavy et rapides où il se pare de sa longue cape de vampire ("Black Wings"); et chansons gentillettes et émouvantes enfin, lui laisse se coiffer d’un châle d’innocence ("Never Alone"). Un peu moins à l’aise sur les bluettes, il arrive à ne pas devenir geignard pour autant, on le remercie. Quel que soit le registre de chant, O’Hora s’en sort tout de même. On est impressionné.
Et on le sera encore plus en se disant que mince, c’est la même personne qui fait tous derrière! En bon multi-instrumentiste, Karlsson brode des fils de béton pour le chanteur. Très à l’aise sur la batterie, un peu moins sur les claviers, il excelle à la guitare ("Close To Me" en est un excellent exemple). Jamais en rade d’effets en tout genre, la plupart de ses morceaux sont fondés sur des boucles qui semble avancer lentement, donnant une curieuse impression d’avancée perpétuelle. Si la plupart des morceaux se ressemblent, cela évite au duo de nous pondre une daube infâme. D’un autre côté, on ne peut pas non plus choisir de morceau qui soit réellement au-dessus du lot, tant le niveau stagne du début à la fin...
Il stagne tellement qu’on finit par être déçu d’écouter ça, voir par s’ennuyer profondément. Si ce n’est pas à proprement parler un « mauvais disque », il lui manque une étincelle, un petit-quelque-chose qui le rendrait unique, individuel. Peine perdue, on a là un disque sympathique mais pas intéressant pour un sou... Pour finir, j’adresserais un courrier à monseigneur Serafino Perugino, pour lui demander d’arrêter de nous imposer des reformations, des retours de « talents » oubliés, et autres tentatives vouées à l’échec... Si tous ces gens ont sombré dans l’oubli, c’est peut-être pour une raison précise, non?